Loir-et-Cher : deux plateformes de livraison de repas s'installent à Vendôme

Depuis quelques mois, les sociétés de livraison de repas à domicile ont jeté leur dévolu sur les villes de taille moyenne. Après Uber Eats, c'est au tour de Lyveat de s'installer à Vendôme dans le Loir-et-Cher, tout ça dans le même mois

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Se faire livrer les repas à son domicile était avant réservé aux citadins. Mais ça, c'était avant la crise sanitaire... Pendant la pandémie, le secteur de la livraison a connu un regain d’activité. Deliveroo, Frichti, Just Eat, Uber Eats,... Les Français se sont rués sur les plateformes. Aujourd'hui, certaines d'entre elles se sont lancées à l'assaut des villes de campagne, où la demande est grandissante.

La startup "Lyveat" débarque à Vendôme dans le Loir-et-Cher

Créée début janvier 2020, la plateforme de livraison de repas à domicile Lyveat, qui cible les villes intermédiaires de campagne couvre aujourd'hui près de 140 communes. En Centre-Val de Loire, les livreurs de Lyveat sont présents à Issoudun et Chateauroux dans l'Indre, à Gien dans le Loiret, à Chateaudun en Eure-et-Loir et à Romorantin dans le Loir-et-Cher. Dès lundi 25 octobre, la plateforme s'installe à Vendôme, une ville d'un peu plus de 16.000 habitants. 

"Notre spécialité est de nous installer sur des villes intermédiaires à partir de 2500 habitants jusqu'à 100000, mais pas plus et Vendôme a été détectée par notre algorithme, comme une ville dynamique avec un vrai besoin de livraison à domicile", explique Enzo Chagny, président et co-fondateur de Lyveat.

Comme chez ses concurrents, les livreurs sont pour la plupart des autoentrepreneurs. Mais Lyveat met un point d'honneur à mieux les rémunérer. Ils sont payés un euro le kilomètre parcouru, plus deux euros de prise en charge et ils peuvent parcourir jusqu'à un rayon de trente kilomètre autour de la ville.

Lyveat joue également sur sa différence de traitement des livreurs ainsi que sur la proximité : "Nous avons une vraie politique éthique en ce qui concerne les livreurs", ajoute Enzo Chagny. "100 % des frais de livraisons leurs sont reversés. Nous avons fait le choix de réduire nos marges et de nous rémunérer sur la commission prélevée sur les restaurants. Nous misons aussi sur le contact de proximité et l'accompagnement sur place par nos équipes notamment sur le digital".  

Uber Eats à l'assaut des villes rurales

Arrivée en France en 2016, la filiale du géant américain Uber n’arrête pas non plus son développement. Dans une volonté d’être au maximum présente sur tout le territoire, Uber Eats a développé sa stratégie dès 2019. L'application est aujourd'hui présente dans plus de 280 agglomérations françaises et couvre 60% de la population française. Dans la région, Uber Eats s'implante en 2017 à Orléans (Loiret) et à Tours (Indre-et-Loire), puis vient Romorantin-Lanthenay dans le Loir-et-Cher et Gien dans le Loiret en septembre 2021. Depuis le 21 octobre, Vendôme bénéficie également de ces services de livraison.

Pour Pierre Estagnasié, responsable d'expansion chez Uber eats, la concurrence de Lyveat n'est pas un problème : "Nous le voyons plutôt d'un bon oeil. Cela accélère l'adoption des services de livraison et offre de nouvelles opportunités aux livreurs. Les restaurants ont aussi le choix".

L'application sera proposée dans une trentaine de villes supplémentaires d'ici fin 2021.

La livraison à domicile accélérée par la crise sanitaire

Les deux plateformes s'accordent à dire que la crise sanitaire a fortement accéléré la croissance des livraisons à domicile, même si leurs stratégies d'implantation dans les villes moyennes étaient déjà prévues. Les confinements ont modifié les habitudes des Français sur tout le territoire.

"Je pense que l'afflux de citadins qui sont venus dans les villes moyennes pendant les confinements ou s'installer à la campagne comme à Vendôme, a contribué à développer les livraisons", conclut Enzo Chagny. "Ils veulent retrouver les services de la grande ville. Les habitants des villes moyennes eux, se sont habitués à la livraiosn à domicile."

 

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