Vingt-quatre heures après le violent coup de vent qui a traversé la commune de Fleury-les-Aubrais, la stupeur a fait place à la solidarité. Les habitants s’organisent. Quinze à vingt foyers ne pourront regagner leur logement dans l’immédiat.
Pas de blessé grave, mais beaucoup, beaucoup de dégâts. Avec des rafales de plus de 100 km/h, le coup de vent a traversé la ville dans un couloir relativement étroit, un peu à la manière d’une tornade. Deux quartiers sont particulièrement touchés : Le Clos de la Vallée et les Ormes du Mail.
Arbres déracinés, toitures arrachées, murs et véhicules écrasés. Environ 200 logements touchés. Et une population en état de choc. Très vite, hier, la mairie de Fleury-les Aubrais avait ouvert le gymnase Albert Auger pour l’accueil d’urgence des sinistrés, ce qui s’est finalement avéré inutile : les habitants devant être relogés ont finalement tous trouvé des solutions, soit par l’accueil d’amis ou de famille, soit en bénéficiant des nuits d’hôtels couverts par les assurances, soit en restant malgré tout dans leurs logements malgré l’inconfort dû à l’absence de chauffage.
Solidarité
« La solidarité a beaucoup joué, raconte Marie-Agnès Linguet, maire de la commune. Un élan qui s’est exprimé également par d’autres élus de la métropole. »
« Hier, il s’agissait de la mise en sécurité des personnes ; aujourd’hui nous devons gérer les dégâts » explique Yohann Lauthier, le directeur de cabinet du maire de Fleury-les-Aubrais. Avec le soutien du pôle territorial nord métropolitain, qui assure le déblayage et le nettoyage des rues, les employés municipaux s’occupent des arbres qui menacent de tomber dans les parcs et jardins. Des bennes ont été mises à la disposition des habitants pour qu’ils puissent évacuer leurs gravats.
L’accès a été interdit à la circulation des piétons, des voitures et des vélos dans le secteur de la promenade du 1er Mai, autour de la maison pour tous Jean Vilar, le temps que les éléments restés en équilibre sur les toits soient sécurisés. La mesure devrait durer plusieurs jours.
Une quinzaine de foyers devront être relogés
Deux cents logements ont été touchés. Des maisons individuelles et des logements sociaux. C’est le bailleur Logemloiret qui s’occupe de la gestion de ces derniers. Sécurisation des lieux, bâchage des toits, remplacement des menuiseries endommagées ou détruites, tous ces travaux pourraient prendre une bonne semaine. « Notre priorité du jour, c’est de sécuriser les lieux, ce que nous avons fait avec des nacelles hautes. Mais il faut aussi faire intervenir une grue pour ce qui est moins accessible, et cela peut nécessiter un peu de temps » explique Olivier Pasquet, le directeur de Logemloiret.
La plupart des habitants sinistrés pourront rapidement regagner leur logement. Mais il faudra trouver des solutions pour une quinzaine de foyers, dont le logement est totalement dévasté. « Avec les bailleurs, on trouvera les solutions pour reloger les gens dans les meilleurs délais » assure Marie-Agnès Linguet.
Le reportage Nathanaël Lemaire, Pierre Dominique Lepais et Frédéric Marche :
Le temps des indemnisations
Une fois l’urgence traitée, vient le temps des indemnisations. Pas toujours simple de s’y retrouver, lorsqu’on est victime de ce genre de sinistre.> Tous les sinistrés doivent envoyer à leurs assureurs une déclaration individuelle accompagnée de photos.
> Pour les habitants des deux quartiers les plus touchés - Le Clos de la Vallée et les Ormes du Mail – des agents de la mairie passeront visiter les habitants de chaque maison pour dresser un inventaire aussi précis que possible des dégâts. C’est ce qui permettra à la commune de demander la reconnaissance de catastrophe naturelle.
> Pour les habitants des autres quartiers touchés, les habitants peuvent signaler les dégâts directement à la mairie, en appelant le standard : 02 38 71 93 93.