Loiret : le sort des platanes de Gien fixé à septembre prochain

Le feuilleton des platanes de Gien n'en finit pas... l'audience qui devait avoir lieu ce  mardi 25 juin est reportée. Le tribunal administratif devait statuer sur le fond sur le recours en annulation de l’autorisation d’abattage des 31 platanes.

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A Gien, le collectif des habitants devra attendre encore avant d’être fixé sur le sort des platanes. Ainsi en a décidé le tribunal administratif d’Orléans. Il devait statuer ce mardi 25 juin pour un jugement sur le fond sur le recours en annulation de l’autorisation d’abattage des 31 platanes. La décision devait être mise en délibéré. Le rapporteur public a rendu ses conclusions ce lundi 24 juin, soit la veille de l'audience initialement pévue, un délai bien court s'il en est.
Finalement, le tribunal administratif a décidé de reporter l’audience pour permettre la réouverture de l’instruction jusqu’au 15 juillet.

Audience reportée en septembre prochain

Une des pièces du dossier n’aurait pas été présentée à la mairie de Gien, partie qui s’oppose au collectif. Il fait donc lui laisser le temps d’étudier cette pièce. L’instruction continue donc et avec elle le feuilleton de l’abattage des platanes de Gien. Le dénouement pourrait se produire en septembre prochain.

L'histoire des platanes remonte à octobre 2017

Pour mémoire, en 2016 la mairie de Gien veut élargir les quais (rive nord) pour réhabiliter les bords de Loire. Elle veut abattre 60 platanes, des arbres centenaires pour la plupart. Certains ont même 184 ans. Elle informe la population de ce projet en juillet 2016 et indique qu’il faudra abattre 61 platanes. Mécontente, la population se mobilise, alerte le préfet mais peine perdue ! Le 12 octobre 2017, la mairie organise une opération marathon : en 4 heures, elle fait couper 30 platanes sur le quai Lenoir (à l’ouest du pont du centre-ville). A la place des défunts platanes sont plantés 28 féviers d’Amérique. Une dizaine est aujourd’hui très mal en point NDLR.

En janvier 2018, le collectif citoyen dépose un recours au Tribunal Administratif contre l’autorisation d’abattage pour les 30 autres platanes du quai Joffre. Le 24 avril 2018, les juges du Tribunal Administratif suspendent l’autorisation d’abattage en s’appuyant sur l’article L350-3 du code de l’environnement qui stipule qu’il est interdit d’abattre un seul arbre d’un alignement en bordure de voie.

La justice a sauvé les platanes

Les platanes de Gien sont sauvés… pendant un temps car la mairie saisit le Conseil d’Etat qui va statuer sur le fond et la forme. Le Conseil d’Etat estime que le référé est juste et qu’on n’a pas le droit d’abattre un arbre sain selon la loi et rejette le pourvoi formé par la municipalité. (La mairie opposait l’argument suivant : selon un rapport phytosanitaire datant de 2016, certains arbres sont malades).
Entretemps, le collectif s’est fortement mobilisé pour se faire entendre. Les habitants ont proposé à des personnalités de parrainer un arbre : Matthieu Ricard, Rémi Julienne, Hubert Reeves, Nicolas Vannier, Corinne Lepage et Delphine Batho et bien d’autres… D'autres se sont mobilisés sur les ondes radiophoniques comme Alain Baraton, jardinier en chef du château de Versailles ou bien encore Denis Cheissoux se sont fendus de chronique. A ce jour, plus de 300 parrainages ont été signés.

Des mobilisations ont lieu très régulièrement le dimanche après-midi pour alerter la population. En attendant, le collectif citoyen lance une pétition en ligne pour demander au maire de ne pas toucher aux platanes. La mobilisation devrait se poursuivre jusqu'à la décision du tribunal en septembre prochain, une décision qui devrait faire jurisprudence.
Afaire à suivre...

 
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