Le mouvement de grève est national. A Orléans, place d’Arc, 80 % des salariés étaient mobilisés tout comme à Saran où les salariés ont filtrés l’entrée du magasin.
Au lendemain d’une mobilisation dans les entrepôts notamment celui de Saint-Germain-du-Puy, près de Bourges, c’est au tour des salariés des hypermarchés et supermarchés du groupe Carrefour de se mettre en grève, ce samedi 31 mars. A Orléans, place d’Arc, de source syndicale, 80 % des salariés sur 320 étaient en grève tout comme à Saran où les salariés ont filtrés l’entrée du magasin. Une mobilisation plus importante qu’ailleurs en France.
Près de 5000 postes menacés
Le mouvement de grève national, à l’appel des syndicats FO et CFDT intervient quelques semaines après l’annonce du groupe Carrefour, en janvier, de la suppression de 2400 postes dans les sièges via un plan de départs volontaires et 2300 postes via un plan social dans les magasins de proximité. Le choix de la date de cette mobilisation n’est pas anodin. Après les fêtes de fin d’année, le week-end de Pâques est l’un des plus importants pour la grande distribution.Les salariés grévistes contestent ce plan de suppression et craignent d’autres suppressions de postes. « On est là pour défendre notre pouvoir d’achat, nos conditions de travail et surtout nos emplois. Aujourd’hui, la direction refuse tout dialogue social. On veut que les salariés soient reclassés, formés », demande Jacqueline Poitou, déléguée syndicale FO.
300 magasins impactés
De source syndicale, d’après l’AFP, au moins 300 magasins sur 690 au total ont été impactés, en France, avec un taux de gréviste avoisinant les 50 %. La direction du groupe Carrefour a pour sa part fait état d'une trentaine d’hypermarchés "bloqués" à 10h30. A midi, "80% de nos hypermarchés sont ouverts" et "100% de nos supermarchés", a-t-elle souligné.Après cette mobilisation, les syndicats entendent négocier le plan de sauvegarde de l'emploi et obtenir des garanties notamment sur les reclassements et les formations.