"Nous demandons donc au gouvernement (...) de prendre immédiatement des mesures" pour sauver les abeilles, écrivent 35 élus dont le député du Loiret Jean-Pierre Door. Dans leur viseur : les risques pour l'environnement, et l'agriculture.
"Il nous faut pourtant agir avant qu’il ne soit trop tard". Dans une tribune parue sur le site du journal Le Monde, 35 députés Les Républicains, dont l'élu du Loiret Jean-Pierre Door, réclament des actions concrètes du gouvernement pour sauver ces insectes pollinisateurs."Il nous faut agir maintenant, promouvoir la création d'un véritable plan de sauvegarde de l'abeille et des apiculteurs afin que nos enfants puissent encore assister à ce merveilleux miracle de la nature qu'est la pollinisation par les abeilles", écrivent les parlementaires qui s'inquiètent du taux de mortalité de l'insecte.
40% des pollinisateurs en danger
Les abeilles contribuent à la pollinisation de 90% des principales cultures dans le monde. Mais ces dernières années, ces précieux animaux ont été décimés par le "syndrome de l'effondrement des colonies d'abeilles", un mal mystérieux. On accuse aussi bien les acariens, les pesticides, les virus que les champignons, voire la combinaison de plusieurs de ces facteurs.
En mai, un apiculteur de Beaugency confiant à nos confrères de France Bleu : "D'année en année, je constate que les sorties d'hiver sont difficiles (...) En moyenne la mortalité sur mes ruchers est de l'ordre de 25 à 30%."
Selon l'ONU, plus de 40% des pollinisateurs invertébrés, en particulier les abeilles et les papillons, sont menacés d'extinction.
Inaction politique
Les membres du parti d'opposition signataires déplorent surtout "l'absence de réelles politiques internationales et régionales" pour surveiller et enrayer le phénomène.
"Malgré les appels des apiculteurs du monde entier et des associations de défense de l'environnement, les responsables politiques restent muets. Il nous faut pourtant agir avant qu'il ne soit trop tard", écrivent-ils notamment. Les scientifiques ont prévenu que ce déclin vertigineux pourrait entraîner une hausse des prix des denrées alimentaires et un risque de pénuries.
Le Centre-Val de Loire, en tant que région agricole, est particulièrement concerné par cette menace. Dans la région, 52% du territoire est composé de terres arables et le Loiret comptait, en 2010, 3800 exploitants et a produit 9 993 quintaux de céréales en 2016.
Autant de très bonnes raisons pour Jean-Pierre Door de signer ce texte."Il nous faut dès aujourd’hui nous attaquer à ce fléau pour sauver l’agriculture française", concluent les 35 députés.