C'est la semaine nationale des personnes handicapées physiques. Pour l'Association des Paralysés de France l'accessibilité est crucial pour l'amélioration de la vie quotidienne des handicapés, mais la loi de 2005 est loin d'être appliquée partout. La ville de Saran fait figure de bon élève.
Kristof Colliot vit à Saran. Référent régional pour l'Association des Paralysés de France, il est bien placé pour juger le dossier de l'accessibilité de sa municipalité avec qui il n'a pas toujours été tendre. Cependant, il lui reconnaît un courage financier qu'il n'observe pas partout.
"L'accessibilité, j'ai l'impression que ça a été beaucoup perçu dans le Loiret comme une obligation, une contrainte et pas comme quelque chose de normal, du vivre ensemble et éventuellement une possibilité pour une agglomération de se rendre accessible"Kristof Colliot, Référent régional Communication de l'Association des Paralysés de France
"Forcément on nous la sort la contrainte financière, poursuit-il, mais je n'y crois pas ! Je rappelle que l'accessibilité est une obligation depuis 1975 en France donc on aurait pu faire le boulot. La loi de 2005, elle avait prévu de faire des diagnostiques d'accessibilité avec des programmes et globalement ça a été très peu fait !"
Comme les autres communes, Saran n'échappe pas à la baisse des dotations de l'état, mais la ville a pris les devant et l'addition actuelle est donc moins salée.
"85% de nos bâtiments sont accessibles. Aujourd'hui dès que nous faisaons un nouvel équipement systématiquement il est accessible. Pour nous il est hors de question de freiner cette politique qu'on mène depuis 15 ans!" Christian Fromentin, 1er Adjoint délégué au Social et à la Solidarité
Saran vient même de déposer son agenda d'accessibilité programmé. La commune s'y engage à dépenser 100 000 € par an pendant les sept prochaines années.
Reportage Alain Heudes et Grégoire Grichois