Des analyses ADN effectuées en France ont confirmé l’identité du général napoléonien, né à Montargis en 1768 et mort lors de la campagne de Russie en 1812.
«C’est une très bonne surprise», se réjouit Albéric d’Orléans, descendant du général Charles Etienne Gudin, dont la dépouille, retrouvée à Smolensk, en Russie, début juillet, vient d’être formellement identifiée. «J’étais convaincu qu’il s’agissait de mon aïeul. Les débris de la tombe datent de l’époque de sa mort, et surtout, comme mon ancêtre, une de ses jambes est amputée.»Ces résultats ont été obtenus par des analyses ADN menées à bien grâce à l’exhumation des restes de parents dans le caveau familial de Saint-Maurice-sur-Aveyron. «Je suis revenu en France avec dans mes valises un bout de fémur et des dents trouvés sur la dépouille, explique à France Bleu Pierre Malinowski, à l’origine de la découverte, . Je les ai confiés à un professeur de Marseille pour qu'il compare l'ADN avec celle du frère et de la mère du général enterrés dans le Loiret. »Une demande de rapatriement du corps est en cours
Albéric d’Orléans demande aujourd’hui à ce que son aïeul puisse revenir en France, «avec les honneurs qu’il mérite. On souhaiterait qu’il soit enterré aux Invalides. Une demande de rapatriement a été faite auprès des autorités russes. Pour nous, c’est la fin d’un long processus.»Charles-Etienne Gudin, Montargois d’origine, fut en effet l’un des grands généraux de Napoléon. Il s’est notamment distingué lors des batailles d’Auerstaedt, en 1806, et de Wagram, en 1809. En 1812, il est finalement mortellement blessé par un boulet de canon lors de la bataille de Valoutina Gora.