L'appel du maintien en détention de Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent, sera examiné le 27 octobre à Paris. Si la cour d'appel de Paris ne lui accorde pas une libération anticipée, elle devrait sortir en 2018.
L'appel de Jacqueline Sauvage examiné le 27 octobre
L'appel du maintien en détention de Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent, sera examiné le 27 octobre à Paris. D'après l'AFP, les débats se tiendront à huis clos devant la chambre d'application des peines de la Cour d'appel de Paris. La décision devrait être rendue un mois après l'audience.Le 12 août dernier, le tribunal d'application des peines de Melun (Seine-et-Marne) avait rejeté la demande de libération conditionnelle avec placement sous surveillance électronique de la prévenue alors que le parquet avait pris des réquisitions favorables.
Jacqueline Sauvage, symbole des victimes de violences conjugales
Devenue un symbole des victimes de violences conjugales, Jacqueline Sauvage avait dans un premier temps fait savoir qu'elle renonçait à faire appel tant elleétait, selon son entourage, "épuisée de l'acharnement judiciaire à son encontre", avant de changer d'avis sur le conseil de ses avocates.
Jacqueline Sauvage, 68 ans, a été condamnée à deux reprises à 10 ans de prison ferme, une première fois par la cour d'assises du Loiret, en octobre 2014, et une seconde fois par celle du Loir-et-Cher en décembre 2015. Elle a été reconnue coupable, en première instance comme en appel, d'avoir tué son mari de trois coups de fusil dans le dos en 2012, après 47 ans d'enfer conjugal.
La condamnation de cette femme battue a ému de nombreuses féministes qui l'ont érigée en symbole des violences faites aux femmes. Sollicité par ses filles et de nombreux élus et personnalité, le chef de l'État lui a accordé le 31 janvier une grâce "partielle", notamment sur la période de sûreté, ce qui lui a permis de présenter sans attendre une demande de libération conditionnelle.
Après le refus du TAP de Melun, plusieurs voix dont la comédienne Eva Darlan, présidente de son comité de soutien, ou Brigitte Bardot, avaient demandé à François Hollande de lui accorder une grâce totale.
Si la cour d'appel de Paris ne lui accorde pas une libération anticipée, Jacqueline Sauvage, actuellement incarcérée à la prison de Réau (Seine-et-Marne), devrait sortir en 2018, à la faveur des réductions de peine automatiques.