Joris Jacquard s'est donné pour objectif de réaliser 14 "Everest Runs" entre 2021 et 2022 dans le cadre du #ProjetNoé. Après une première performance à domicile en janvier, le sportif orléanais a relevé le défi haut la main le 27 février à Auch, en grimpant et descendant 234 marches... 253 fois.
Quand Joris Jacquard décroche son téléphone ce dimanche matin, l'excitation n'est toujours pas retombée. "Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit, mais je pense que je vais tomber comme une masse ce soir", plaisante-t-il.
L'Orléanais de 31 ans a une fois encore réussi l'exploit. Samedi 27 février, il s'est mesuré aux 234 marches de l'Escalier monumental d'Auch, dans le Gers, et a réalisé 253 allers-retours en un peu moins de 14 heures. Son objectif : gravir l'équivalent de la hauteur de l'Everest, c'est-à-dire 8 849 mètres.
"J'ai même fait plus que l'Everest : j'ai parcouru au total 8 855 mètres !", se félicite ce coach sportif, qui n'en est pas à son coup d'essai. Cet amateur d'adrénaline a déjà escaladé symboliquement la montagne la plus haute du monde au centre commercial Place d'Arc à Orléans, le 16 janvier dernier, dans le cadre du #ProjetNoé.
Cette opération, réalisée en partenariat avec la Fondation parisienne Gustave Roussy, doit permettre de collecter des dons pour la recherche contre le cancer de l'enfant. Pour attirer l'attention sur cette cause, Joris Jacquard s'est donné pour objectif de réaliser 14 "Everest Runs" dans chaque région de France entre 2021 et 2022.
13 heures 42 d'épreuve
Avant de se lancer dans ce challenge fou, l'Orléanais s'était bien préparé : soumis à un régime alimentaire strict avant, pendant et après l'épreuve, il avait aussi repéré les lieux à Auch au préalable. Mais il n'avait pas prévu que les paliers de cet escalier mythique du XIXème siècle seraient si larges.
Du coup, ça m'a ralenti. Je pensais réaliser mon objectif en un peu plus de 10 heures, mais finalement ça m'a pris 13 heures 42. Je suis parti à 7h17 et j'ai fini à 20h59 !
Tout au long du parcours, des passants et des sportifs locaux sont venus encourager leur champion : certains se sont même prêtés au jeu et ont réalisé quelques allers-retours aux côtés de Joris Jacquard. "Des jeunes sapeurs-pompiers de la région se sont relayés pour me motiver : ça m'a beaucoup touché car je suis moi-même sapeur-pompier volontaire", sourit ce dernier.
"Les 50 derniers allers-retours ont été très difficiles moralement"
Mais les heures filant et l'horaire fatidique du couvre-feu approchant, le sportif se retrouve seul et prend "un coup au moral" : il sait alors qu'il lui reste une cinquantaine d'allers-retours à réaliser et réfléchit à arrêter.
Les 50 derniers allers-retours ont été très difficiles moralement. Dans ma tête, j'essayais de segmenter : je me disais qu'il me restait 5 x 10 montées et que dans 10 montées, il y avait 2 x 5 montées. Le fait de compter, ça m'a aidé à tenir. J'ai aussi bien sûr pensé à Noé : je voyais son visage sur le kakemono à chaque fois que je redescendais. Et je me suis dit que je ne voulais pas décevoir les gens d'Auch qui m'avaient soutenu toute la journée.
Pari réussi ! L'Orléanais n'a finalement rien lâché. Malgré la fatigue et les difficultés rencontrées lors de cet "Everest Run", il retient surtout la bienveillance des Gersois. "Un petit garçon m'a offert un dessin sur lequel il m'a représenté. Et un sportif local m'a hébergé après l'épreuve : il m'a même offert un petit trophée de D'Artagnan pour me féliciter."
Pour l'infatigable trentenaire, la prochaine étape du #ProjetNoé sera dans un mois : il annoncera bientôt sa nouvelle destination sur les réseaux sociaux.