Au lendemain de l'agression d'une professeure par une élève de première en plein cours, le corps enseignant du lycée Pothier à Orléans n'assure pas les cours ce mardi 20 février.
Une enseignante a été violemment giflée par une élève au Lycée Pothier à Orléans. La scène s'est déroulée pendant le cours. La professeure avait retiré son portable à l'élève, ce que cette dernière n'a pas supporté. L'incident a mis l'établissement en émoi.
"Le portable a été confisqué à l'élève puis posé sur le bureau de l'enseignante. À la fin du cours, l'élève s'est dirigée vers son portable et l'a repris sans attendre que la collègue l'y autorise", raconte une collègue de l'enseignante agressée. L'élève n'aurait pas accepté cette situation. "C'est parti en bagarre, la collègue a posé la main sur le bras de l'élève pour l'empêcher de prendre son téléphone et à partir de là, l'élève l'a giflée, griffée et empoignée par les cheveux," raconte Sylvie Lesné, responsable SNES-FSU (le syndicat national des enseignements de second degré).
"Choc et sidération" au lycée Pothier d'Orléans après l'agression d'une professeure par une élève en plein cours https://t.co/uB9RaMIlTD pic.twitter.com/7o580Iv6ei
— France 3 Centre-Val de Loire (@F3Centre) February 20, 2024
Une scène rare au lycée Pothier
La scène a eu lieu lundi vers midi et la professeure a tenu à finir sa journée de cours jusqu'à 16h. Cette professeure, "choquée et sidérée", s'est rendue chez un médecin pour obtenir un arrêt de travail. "L'ensemble des enseignants a décidé de ne pas aller en cours ce mardi pour marquer la solidarité avec notre collègue agressée", assurait ce matin au micro de France, Céline Guillemet, professeure de lettres au lycée Pothier.
Quant à l'élève, décrite comme discrète et effacée et qui ne serait pas à son premier problème d'utilisation de portable en classe, elle risque l'exclusion définitive de l'établissement.
Reprise des cours dès le mercredi 21 février
Par un communiqué de presse, le rectorat de l'académie Orléans-Tours s'insurge contre des "faits inacceptables et intolérables". Le rectorat précise également avoir instauré des cellules d'écoute pour les professeurs dès ce mardi 20 février et à partir de ce mercredi 21 février pour les élèves.
De plus, le directeur académique des services de l'Éducation nationale a indiqué que l'enseignante agressée allait bénéficier de la protection fonctionnelle. Ses frais médicaux et judiciaires vont donc être pris en charge par l'Éducation nationale.