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DOCUMENTAIRE. De la musique avec la fanfare "La Belle Image", entre Orléans et l'Amérique du sud

C’est dans un petit village des bords de Loire que La Belle Image a vu le jour il y a plus de deux décennies. Une fanfare qui porte bien son nom puisqu’elle collectionne les bons points et que sa notoriété dépasse nos frontières. Les adjectifs positifs se bousculent quand il est question de définir ce collectif de musiciens inspirés par les rythmes sud-américains.

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La fanfare La Belle Image a pris ses racines dans le pays de Baule, un village situé dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire qui appartient à l’arrondissement d’Orléans et au canton de Beaugency puis elle s’est sentie pousser des ailes pour trouver d’autres sources d’inspiration sur le continent sud-américain. En avant la musique !

Carnet de naissance de "La Belle Image"

Dominique Voisin, clarinettiste est le fondateur de la Belle Image. Musicalement, il a commencé par "donner de la note"  au sein de l’harmonie de Beaugency.

Le plaisir de jouer dans la rue, de semer de la joie et de la recevoir en écho associés à sa rencontre avec l’excellent musicien Robert Santiago, qui lui fait découvrir la musique sud-américaine forment le code génétique de la Belle Image.

La fanfare se compose mais elle ne porte pas de nom. Ce sera bientôt chose faite quand le hasard va jouer son atout. La carte de visite se compose d’elle-même. Il suffisait juste d’y prêter attention.

"L’origine du nom de la Belle Image, ça vient de cette photo. La véritable histoire : en répétition, on regarde les photos et on voit cette photo devant le bar "La Belle Image" avec écrit au-dessus de nous "La Belle Image", et je tague Dominique Voisin et je lui dis ; pour moi, c’était une blague ; on n’a qu’à s’appeler la Belle Image ! Et là, Dominique Voisin me prend au sérieux, il dit mais ouais et voilà L’origine du nom de la Belle Image, ça vient de cette photo." Thierry – Trompettiste

La Belle Image est loin d’être orpheline mais elle n’a pas de parents exclusifs. Chaque musicien est créateur, père ou mère nourricier, ensemble ou tour à tour.

"La Belle Image, c’est une sorte d’utopie dont on tente de faire la plus belle des réalités C’est un collectif qui peut s’apparenter à une famille ou à une micro-société"

Témoignage de musiciens

La Belle image a trouvé son équilibre dans ses timbres, sa dynamique et sa puissance. Portée par des passionnés, des personnalités différentes, des idées multiples et un respect commun, elle peut se permettre de grandir en toute sérénité tout en cultivant le grain de folie et le piment de son originalité. Que de chemins et de kilomètres parcourus depuis ses premiers pas, Aujourd’hui, la Belle Image excelle régulièrement dans de nouvelles chorégraphies et la fanfare a trouvé son propre son mais il n’est pas question pour elle de stagner et de ne plus évoluer. La Belle Image est perpétuellement en mouvement et donne tout son sens à l’expression "En avant, la musique".

"Il faut toujours de la nouveauté pour pouvoir relancer les organisateurs », « Il faut se renouveler. Les organisateurs nous demandent : Alors, quoi de neuf, quelle est la nouvelle créa sur le feu ?"

Véronique – Chargée de production

Carnets de voyage de la Belle Image

La Belle Image s’inspire de la musique Sud-Américaine. Vinyles, cd, anciennes cassettes… Les supports ne manquent pas, mais c’est en voyageant et en s’ancrant dans les traditions que les musiques du pays s’infiltrent dans leurs créations. Le panel est bien plus large que celui que l’on connaît le plus souvent en France. La samba, la bossa nova, la salsa : oui, mais pas que ! C’est en Bolivie, en Colombie, au Pérou, au Mexique et en Équateur que la Belle Image découvre d’autres formes d’expression, d’autres techniques à travers la musique et la danse.

"Les voyages là-bas ont fait découvrir des techniques. Je me rappelle en caisse claire, ils ont découvert des choses : ils se sont dit "ah voilà, voilà comment jouent les musiciens, c’est pour ça qu’on n’arrive pas à le faire, parce qu’on ne tient pas les baguettes de la même manière, tout simplement, des choses comme ça, beaucoup de choses comme ça". Vincent – Tromboniste 

Les musiciens écoutent, observent, s’informent des messages portés par les rythmes, les costumes et les messages corporels des Diablos et des Caporales.

Ils se laissent emporter par une cumbia ou un fandango et riches de ces divers enseignements et de ces émotions, ils reviennent au pays empreints de ce feu intérieur inspirant pour faire naître leurs propres sons.

Moi, j’ai toujours aimé, aimé l’idée en tout cas, qu’on s’approprie ces musiques de la même manière qu’un groupe colombien quand il va jouer une Cumbia ou un fandango, même si c’est un thème ultra connu qui a été repris des dizaines de fois, le groupe va trouver son arrangement et sa manière de le jouer donc, c’est pour ça que l’on a plusieurs versions d’un même morceau.

Thierry – Trompettiste

Un feu contagieux qui repousse les nuages de la morosité en diffusant des notes pétillantes qui font bouger les corps timidement éveillés ou soudainement désarticulés

Déjà, la Belle Image, on joue pas mal de musique de transe, déjà, il y a la puissance que dégage la fanfare et puis il y a des morceaux très cycliques qui créent ce phénomène, avec une accélération progressive et puis toujours le même thème, toujours, la même rythmique et puis on est emporté.

Jérôme - Trompettiste

Carnet du vivre ensemble de la Belle Image

La Belle Image, c’est aussi une histoire d’amitié, de transmission, d’ouverture à l’autre, d’entraide, de relais, d’écoute et d’échanges, une intelligence collective, une bienveillance réciproque.

Ce sont aussi des éclats de rire, des jeux de mots et des traits d’humour pour cimenter les liens dans une ambiance bon enfant.

"Le mode de gouvernance de la Belle Image, c’est une vraie tentative de démocratie et toutes les décisions importantes sont prises de manière collégiale, alors forcément, ça prend du temps. On n’y arrive pas du premier coup. Mais, quand une décision est prise, elle est assumée par le groupe dans son entièreté et par chaque individu". Cédric - trompettiste

Cet état d’esprit et cette soif de proximité avec le public sont les clés de voûte de la Fanfare La Belle Image qui en tous points porte vraiment bien son nom.

3 bonnes raisons de regarder ce documentaire

Découvrir les coulisses d’une fanfare et plus particulièrement de La fanfare La Belle Image est déjà une vraie bonne raison de ne pas passer à côté de cette opportunité. Que de moyens déployés en amont pour offrir un spectacle d’une telle qualité ! Quand tout semble facile, coulant, naturel, le pari est réussi. Le public ne se rend pas toujours compte du travail accompli pour arriver à une telle fluidité. En tant que VIP, le téléspectateur a le privilège de participer à l’organisation, aux répétitions et à l’ambiance studieuse et enjouée des musiciens Baulois. 

La deuxième bonne raison est de se laisser porter cette bonne ambiance contagieuse qui balaie le gris des mauvais jours en un tour de passe-passe. L’emprise est instantanée et le corps ne s’y trompe pas quand il entre en cadence dans le mouvement. Une bonne dose de bonne humeur qui fait chaud au cœur, il serait dommage de s’en priver.

La troisième bonne raison est un bel exemple du bien-vivre ensemble. Les valeurs véhiculées par la Belle Image et son mode d’organisation ont fait leurs preuves au fil des ans quand tant d’autres groupes ne parviennent pas à perdurer.

Trois bonnes raisons en avant et bien d’autres encore à découvrir en regardant. "Une vie en Fanfare. La Belle Image". Un film de Jacques Bedel – Coproduction France Télévisions et Girelle Production diffusé le 3 novembre 2022 à 22h45 sur France 3 Centre - Val de Loire

 

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