Le Fleury Loiret Handball en liquidation judiciaire, la fin d'un monument du handball féminin français

Le 30 novembre, le tribunal de commerce d'Orléans a mis fin à l'activité du Fleury Loiret Handball. Fin de saison en division 2 féminine, licenciement à venir des 16 salariés du club, perte du centre de formation. Quel est l'avenir du handball féminin à Fleury-Les-Aubrais ?

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Tout va très vite dans le sport de haut niveau, dans un sens, comme dans l'autre. Championnes de France et finalistes de la Cup Winners' Cup en 2015, les Panthères ont été contraintes de déposer le bilan ce mercredi 30 novembre 2022. Le Fleury Loiret Handball disparaît donc après plus de 20 ans d'existence au très haut niveau du handball féminin français. Son centre de formation avec lui. 

La décision était attendue depuis quelques jours à la suite du refus de la métropole d'Orléans d'accorder aux Panthères une aide exceptionnelle de 100 000 euros. 

Dominique Propser, le président du CJF partage son sentiment : "Tout le monde est abattu, il va y avoir un temps de latence pour récupérer. Psychologiquement, il y a des gens fortement touchés. C'est un club de haut niveau autour d'Orléans qui disparaît."  

"Digérer puis retrouver de la motivation"

Christophe Cassan, l'entraîneur des Panthères depuis 2016, revient sur son histoire au club. "J'ai connu la période glorieuse avec beaucoup de moyens, des joueuses internationales à tous les postes. Une deuxième partie avec un nouveau modèle économique, une nouvelle gouvernance, des joueuses moins expérimentées, beaucoup de travail et peu de moyens." 

Interrogé sur son avenir personnel, Christophe Cassan admet "ne pas y avoir encore réfléchi". Il poursuit : "On devra faire un bilan en tant que coach puis essayer de retrouver de l'énergie parce que la situation que l'on vit depuis janvier 2022 est très énergivore. On devra digérer puis retrouver de la motivation." 

Priorité : le maintien en N1

L'association du CJF va prendre le relais. L'ex-réserve du Fleury Loiret Handball évoluant en Nationale1 féminine (troisième division nationale) devient l'équipe première. La priorité est de maintenir cette équipe, actuellement en difficulté, avant-dernière de sa poule. "Ce club a une histoire et n'entend pas la laisser tomber en un jour. On va se mobiliser pour reconstruire un nouveau projet pour rebondir. L'objectif est d'abord de se maintenir en N1 cette saison pour revenir au haut niveau ensuite", déclare Dominique Prosper. 

Un maintien à aller chercher avec le renfort de certaines joueuses de la désormais ex-équipe de D2 ? Difficile d'avoir des réponses selon Dominique Prosper : "On ne sait pas, certaines joueuses partiront. Certaines vont être contactées par d'autres clubs, d'autres voudront rester pour des raisons personnelles. Elles éprouvent toutes un attachement fort à ce club". 

"Ce serait une vraie catastrophe que la réserve descende en N2. Les relations entre l'association et le club professionnel ont toujours été intimement liées", commente Christophe Cassan. L'entraîneur français évoque la difficulté de ce maintien à obtenir : "La tâche est ardue, car la dynamique est très compliquée, le moral des joueuses est bas. Aller rechercher de la motivation dans ce contexte difficile n'est pas évident". 

Quel avenir pour les joueuses du centre de formation ?

L'avenir des joueuses formées au centre de formation est aussi très incertain. En effet, elles percevaient une indemnité et étaient logées par le club. Ce dernier n'aura plus les moyens économiques de continuer ce dispositif. 

"Les joueuses souhaitent évoluer au plus haut niveau. Les conditions d'accueil sont très compliquées puisque le handball féminin françai est très instable, beaucoup de clubs sont en difficulté", avoue Christophe Cassin. "Je ne doute pas de la capacité technique des joueuses à rebondir ailleurs", conclue-t-il. 

Un monument du handball féminin français a mis un pied à terre. Reste à savoir si l'association du CJF parviendra à faire revivre le club dans les années à venir. 

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