Loi climat et résilience : une marche pour peser à Orléans, plongée au cœur de la manifestation de ce dimanche

Une marche pour le climat était organisée dans plus de 161 villes du pays ce dimanche 23 mars. En cause : le projet de loi climat et résilience qui ne tiendrait pas suffisamment compte des propositions faites par la Convention Citoyenne pour le Climat.

C'est sous un soleil d'aplomb que s'est tenue la marche pour le climat à Orléans ce dimanche 28 mars. Une témpérature largement au-dessus des normales de saison, qui donne du sens à cette manifestation. Comme dans plus de 160 autres villes, les personnes présentes réclament une "vraie loi Climat" de la part du gouvernement. 

Pour rappel, ce projet a été établi par les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat, tirés au sort en octobre 2019. Ils ont jugé très sévèrement la réponse de l'exécutif à leurs 149 propositions, de même pour le Haut Conseil pour le climat et le Conseil économique, social et environnemental.

"J'ai envie d'avoir des enfants et qu'il ait une vie eux aussi"

Dans le chef lieu du Loiret, les manifestants s'étaient donnés rendez-vous place du Martroi, au coeur du centre-ville, à 14h30. Ils étaient 500 selon les premiers chiffres des associations. Arrivés pour la plupart avec un peu de retard, ils étaient de tout âge, parfois venus seul, entre ami et même en famille. C'est le cas de Jeanne, une étudiante 20 ans. Elle est venue avec ses frères et soeurs, qui eux ne sont encore qu'au lycée et au collège. "J'ai envie d'avoir des enfants et qu'il ait une vie eux aussi. On ne parle plus trop de ce problème là depuis l'apparition du Covid".

Entre la mélodie du carroussel emblématique de la place et les tambours battants d'un petit groupe venu exprès pour l'évènement, l'ambiance était conviviale. Ce rare rassemblement autorisés en période de crise sanitaire représentait aussi un moyen d'échanger, à un moment où la vie sociale des français est au plus bas. Pour autant, les gestes barrières paraissaient, dans l'ensemble, être respectés. 

Aux alentours de 15h, le cortège a entamé le pas en direction de la rue Royale. Il a rejoint les bords de Loire où les passants, très présents par cette belle météo, étaient partagés entre incompréhension et curiosité. Certains saluaient la démarche pendant que d'autres lançaient des noms d'oiseau, principalement parce qu'ils étaient gênés par le blocage de la circulation.

Carine, 50 ans, a tenu à venir avec son fils Virgile de 26 ans. "C'était une belle occasion pour les français de se faire entendre. C'est un rendez-vous raté donc ça serait bien que l'on ait une nouvelle occasion d'être entendu sur l'évolution du climat. C'est pas seulement défendre l'environnement dans lequel nous vivons, c'est aussi porter attention à tout ceux qui en souffrent et qui vont en souffrir dans les générations à venir".

12% des propositions faites ont été intégralement reprises

Des citoyens lambdas, des partis politiques, des syndicats, des associations : comme à chaque mouvement sociaux, des acteurs divers et variés étaient sur place. Parmi les dernières citées, des membres d'Extinction Rebellion, à l'image d'Adrien. Le jeune homme a rejoint ce mouvement social écologiste car il assume l'usage de la désobéissance civile pour mener à bien ses combats.

"Les propositions faites par la Convention Citoyenne pour le Climat ont été complétement vidées de leur substance dans la loi climat en discussion à partir de demain à l'Assemblée Nationale. Faites une loi à la hauteur des enjeux climatiques parce qu'aujourd'hui, ils sont colossaux".

Adrien, membre d'Extinction Rébellion Orléans

Un point de vue partagé par Guillaume Guerré, membre de l'association Alterntiba Orléans. "Nos citoyens ils ont fait le taf, maintenant c'est à nos députés de le faire. Il nous faut une loi ambitieuse pour le climat". 

Alors que le Président de la République s'était engagé à reprendre "sans filtre" les propositions faites par la convention pour le climat, nos confrères du Monde révèlent que seulement 12% d'entre elles font l'objet d'une reprise intégrale. 53% sont partiellement reprises pendant que 38% n'ont pas été reprises par l'action de l'exécutif.

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