Nouveau coup de théâtre dans le feuilleton de l’élection communautaire orléanaise. Ce lundi 26 octobre au matin, le tribunal administratif d’Orléans a rendu sa décision et annule purement et simplement l’élection de Florent Montillot à la 15e vice-présidence de la métropole.
Pour rappel, le 16 juillet 2020, le maire de Bou, Bruno Coeur, avait été élu vice-président avant de démissionner quelques minutes plus tard au terme d'une suspension de séance. Une seconde élection dans la foulée avait attribué la 15e vice-présidence au 1er adjoint d'Orléans, Florent Montillot. Mais pour Bruno Coeur, cette démission ne doit rien au hasard. L'édile avait ensuite dénoncé des "pressions" subies de la part du maire d'Orléans Serge Grouard et du président fraîchement élu de la Métropole, Christophe Chaillou.
Deux électeurs et le préfet du Loiret avaient saisi le tribunal administratif d’Orléans. Tribunal qui, dans sa décision, donne aujourd’hui raison au maire de Bou en ces termes: "la démission de M. Cœur n’est la conséquence que des pressions et menaces qu’il a subies au cours de l’interruption de séance qui a suivi son élection".
Bruno Cœur reste 15e vice-président
Le tribunal administratif d’Orléans a également estimé que la démission de Bruno Cœur "ne pouvait être effective au moment où il l’a annoncée", car elle ne s’est pas faite conformément à la loi. Toujours selon les conclusions du tribunal, il n’y avait donc pas de raison d’organiser un second vote, c’est pourquoi l’élection de Florent Montillot est annulée et son mandat suspendu.Par conséquent, Bruno Cœur reste le 15e vice-président de la métropole orléanaise. Cette dernière peut néanmoins organiser de nouvelles élections.
Florent Montillot envisage de faire appel
Dans un communiqué de presse, Jean-Pierre Delpuech, l’un des deux citoyens qui avait saisi le tribunal, se félicite de cette décision : "Justice a été rendue, la démocratie locale en sort renforcée", se réjouit-il.De son côté, Florent Montillot, joint par téléphone, a fait savoir qu’il ferait appel de cette décision devant le Conseil d’Etat, évoquant pour cela "deux erreurs de procédure".Puisse cette décision de justice concourir à un indispensable sursaut démocratique au sein de notre métropole et renforcer la confiance avec le peuple souverain.