Six gilets jaunes comparaissaient ce lundi 13 mai au tribunal d'Orléans après avoir été interpellé vendredi soir. Des cocktails Molotov et des balles de ping-pong explosives avaient été retrouvées en leur possession par les forces de l'ordre.
Ils étaient six, quatre hommes et deux femmes, à comparaître devant le tribunal d'Orléans ce lundi. Et à être condamnés à des peines s'échelonnant entre six mois avec sursis et dix-huit mois fermes. Ils étaient notamment poursuivi pour "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences" et détention de produits explosifs "en vue de préparer une destruction, dégradation ou atteinte au personnes."
Vendredi 10 mai, vers 23 heures, une patrouille de la brigade anticriminalité repère le manège de plusieurs des prévenus, et retrouve des cocktails Molotov dissimulés dans des bacs à fleurs de la place du Martroi. Lors de perquisitions, notamment dans les voitures des prévenus, les forces de l'ordre retrouvent également des balles de ping-pong remplies de poudre explosive et des planchettes de bois équipées de clous et destinée à servir de herses.
"La volonté de faire un exemple"
"On ne les aurait pas utilisés" se défend l'un des prévenus. "C'était donc de la prévention ?" réplique la substitut du procureur. Réponse affirmative. Les six gilets jaunes, dont l'un revendique son appartenance au black bloc, invoquent les violences de la police et la crainte de débordements. Un procès dans lequel la défense voit une tentative de dissuader les gilets jaunes de manifester."On a condamné, à mon sens, alors que mon client avait abandonné l'idée d'un passage à l'acte", déplore Maître Huet, l'avocat de l'un des prévenus condamné à trois ans de prison ferme et dix-huit mois avec sursis. "J'ai le sentiment qu'il y a la volonté de faire un exemple." Les six gilets jaunes ont été incarcérés dès la fin du procès.