Ambre et Franck devaient être jugés ce jeudi 9 mai pour "soustraction frauduleuse" de 4 fourchettes et 1 tabouret "en réunion" appartenant au Fouquet's. Délit qu'ils auraient commis lors de l'acte 18 des "gilets jaunes", à Paris, le 16 mars. Leur procès se tiendra finalement le 11 octobre prochain.
Il n'y aura finalement pas eu de décision au procès d'Ambre et Franck à la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris, ce jeudi 9 mai 2019.
Le procès du couple tourangeau, jugé pour "soustraction frauduleuse" de quatre fourchettes et un tabouret "en réunion" appartenant au Fouquet's a été reporté au 11 octobre 2019.
La raison : un vice de procédure. "On avait de toute façon reçu la convocation au tribunal deux semaines avant la date fixée du 9 mai. C'était un délai bien trop court pour pouvoir constituer un dossier sérieux", a expliqué Ambre, qui a confirmé de sa propre personne le report du procès à la date du 11 octobre.
"Ils contestent tout", a déclaré Me Alimi, l'avocat du couple, selon lequel ces objets "étaient des dons" faits par un employé du Fouquet's. "Il y a une forme de précipitation du procureur de la République de Paris à faire citer et à faire n'importe quoi procéduralement", a estimé Arié Alimi, dénonçant "le ridicule" de cette affaire, avec "toute une après-midi prévue pour un tabouret et deux fourchettes".
Rappel des faits
Soupçonné d'avoir participé au pillage du restaurant de luxe situé sur les Champs-Elysées lors de l'acte 18 des "gilets jaunes" le 16 mars dernier, le couple tourangeau avait été interpellé le 21 mars en Indre-et-Loire, le département où ils résident. Ce sont des photos d'un tabouret et de couverts du célèbre restaurant postés par la jeune femme sur Facebook qui avaient permis aux enquêteurs de se lancer sur leur piste.Un premier procès en comparution immédiate à Tours, le 23 mars, avait tourné court : bénéficiants de plusieurs vices de procédure, Ambre et Franck en étaient ressortis libres peu de temps après l'ouverture de la séance. Le parquet avait cependant décidé de lancer de nouvelles poursuites au tribunal de Paris à l'encontre des deux gilets jaunes de la première heure.
Dans un témoignage alors exclusif accordé à France 3 Centre-Val de Loire après leur premier procès, Franck et Ambre expliquaient leur version des faits : après avoir aperçu des personnes qu’il identifie comme "les agents de sécurité" du Fouquet's, Franck leur avait demandé s'ils pouvaient "prendre le tabouret qui se trouvait dehors sur le trottoir, si ça dérangeait pas". "Et ils nous ont dit mot pour mot : 'Vu dans l’état où c'est maintenant, allez-y, prenez ce que vous voulez'".
Retrouvez le témoignage de Franck et Ambre accordé en exclusivité à France 3 Centre-Val de Loire :