Une infirmière libérale rattachée à une maison pluridisciplinaire de santé d’un quartier nord d’Orléans a été agressée ce vendredi 26 mai par le fils d’une de ses patientes à qui elle rendait visite. L’homme a été interpellé et placé en garde à vue.
L’agression s’est déroulée très tôt ce vendredi matin alors que l’infirmière faisait sa tournée habituelle. À l’arrivée de l'infirmière dans l’appartement de sa patiente, son fils aurait ouvert la porte, puis l'aurait vérouillée derrière elle. Véronique Méchin commence à procéder aux soins.
Pendant ce temps, selon le témoignage de l'infirmière, l’homme se serait rendu dans la cuisine et serait revenu en lui réclamant ses clés de voiture. Il aurait alors brandi un couteau et menacé de la tuer, et l'aurait frappé dans le dos à coups de poing.
La victime extrêmement choquée
Il se serait apprêté à la ligoter, quand l’infirmière dit être parvenue à déverrouiller la porte et s'enfuir, en dévalant les treize étages de la tour d’immeuble. Avant de regagner la maison de santé dont elle dépend, située à 200 mètres. L’infirmière n'est pas blessée, mais est extrèmement choquée.
"J’ai eu la peur de ma vie. J’ai pensé à mes enfants, à l’infirmière tuée cette semaine à Reims", raconte bouleversée la soignante de 45 ans au micro de France 3. Elle affirme avoir l’intention de reprendre le travail dès demain "pour ne pas avoir le temps d’y penser".
Sur Twitter, la députée du Loiret Stéphanie Rist (Renaissance) a apporté son "total soutien" à l'infirmière "ainsi qu'à l'ensemble des soignants".
Je tiens à apporter mon total soutien à l’#infirmière agressée ce matin à #Orléans, ainsi qu’à l’ensemble des soignants. Il nous faut avancer rapidement pour renforcer leur protection et leur sécurité.@FrcsBraun @cidoi28_45 https://t.co/6veN3DCecS
— Stéphanie RIST (@stephanie_rist) May 26, 2023
Connu des services de police pour avoir des troubles psychiatriques, l'homme est âgé d'une quarantaine d'années. Il a été interpellé et placé en garde-à-vue au commissariat d'Orléans. Ces nouveaux faits de violence suivent d'à peine 48h la minute de silence dans les hôpitaux, qui a rendu hommage à l'infimière tuée à Reims le 22 mai.