Si le préjudice financier reste relatif, c’est la méthode employée par cette femme de 39 ans qui a amené le tribunal correctionnel d’Orléans à la condamner, mardi, à six mois de prison avec sursis.
Alors qu’elle organisait ce week-end ses journées portes ouvertes, cette affaire vient entacher l’image de la Société protectrice des animaux du Centre qui recueille et propose chaque année à l’adoption des milliers de chiens et de chats abandonnés. Une ancienne employée de la SPA a en effet détourné entre décembre 2012 et janvier 2014, 1.820 euros à l’association.
La somme n’est pas mirobolante mais fait grincer des dents car le butin provenait, en partie, de la générosité des donateurs. Alors employée de l’association avenue Roger-Secrétain à Orléans, la prévenue réclamait des dons en liquide pour, soi-disant, éviter les chèques sans provision. Quant au terminal de carte bleue, il était selon elle, souvent en panne.
Elle réclamait de l’argent aux personnes venant déposer des animaux
La direction de la SPA du Centre a commencé à soupçonner l’employée en constatant que cet argent n’apparaissait pas dans les livres de comptes. Au total, 16 plaintes ont été déposées.
Devant le tribunal d’Orléans où elle comparaissait pour abus de confiance, la prévenue a affirmé avoir utilisé cet argent pour acheter de la nourriture pour les chats. Un argument qui n’a pas convaincu car l’ex-employée aurait également réclamé 50 euros à plusieurs personnes venant déposer des animaux au refuge, alors que cet acte est gratuit.
La prévenue affirme que l'argent détourné servait à nourrir les chats
La défense a demandé la relaxe mais le procureur a requis six mois de prison ferme. Ce sera finalement le sursis avec obligation d’indemniser les parties civiles. L’ancienne employée devra également verser 1000 euros à la Société protectrice des animaux au titre du préjudice moral et de l’atteinte à l’image de la SPA.
Les précisions de la Société protectrice des animaux (SPA)
La Société protectrice des animaux (SPA) tient à faire savoir que la condamnation d’une ancienne employée de la SPA du Centre ne la concerne en aucune manière."Notre association n’entretient aucun lien avec cette organisation locale et souhaite que son nom ne soit plus mêlé à cette affaire ni à aucune autre qui ne soit en relation avec ses propres activités. L’utilisation impropre de son nom cause un très grand préjudice d’image à la Société protectrice des animaux (SPA) dont l’action et les engagements de ses salariés se veulent résolument éloignés de ces pratiques inacceptables."
"Cet amalgame est d’autant plus grave que notre association met la protection animale au cœur de son activité et de ses valeurs qui sont le quotidien de ses 600 salariés et 3.000 bénévoles qui recueillent 45.000 animaux par an", déclare la présidente de la Société protectrice des animaux (SPA), la vétérinaire Natacha Harry.