Le 16 août 1944, les troupes américaines entraient dans Orléans et libéraient la ville. 79 ans plus tard, Orléanais et touristes ont pu venir, en nombre, admirer véhicules et passionnés en uniforme d'époque sur la place du Martroi.
Il y a 79 ans c'est quasiment de la même manière qu'entrait dans Orléans un bataillon de la 3ème armée américaine, celle du général Patton. Les GI's étaient juchés sur ces mêmes véhicules, aujourd'hui restaurés et devenus des éléments de la transmission de la mémoire.
Une ville dévastée
Military Vehicle Conservation Group Orléanais, une association orléanaise de collectionneurs et d'historiens amateurs, a fait revivre ce 16 août 1944, sur la place du Martroi ce mercredi. "Orléans a été libéré par l'armée du général Patton, raconte Patrick Sautot, le président de l'association. Elle est arrivée du nord par Ingré, puis Saint-Jean-de-la-Ruelle. Les Allemands étaient déjà partis et la prise d'Orléans a été relativement facile par rapport à certaines villes."
Les Américains font tout de même quelques prisonniers allemands, mais les jours qui suivent sont surtout réservés à une certaine forme de repos, de réflexion, de concentration. Recharger les batteries avant l'assaut sur Paris, qui s'annonce autrement complexe. Le tout dans un paysage désolé. Car Orléans est en ruines, dévastée par les bombardements allemands au début de la guerre, et britanniques à la fin.
Le devoir de mémoire
Les membres de l'association connaissent cette histoire sur le bout des doigts, et se sentent désormais responsables de sa transmission. Car, si s'habiller en uniforme et parader en temps de paix les amuse, rappeler, encore et toujours, les horreurs de la Seconde Guerre mondiale est une mission encore plus importante.
C'est ce que pense Joël Peltier, qui avait accumulé une collection de véhicules d'époque américains et allemands. "On n'a pas le droit d'oublier, on est là pour transmettre le devoir de mémoire, on ne vient pas à Orléans aujourd'hui pour faire une balade touristique, assure-t-il. On se doit d'entretenir la mémoire de tous les jeunes morts pour libérer la France et l'Europe."
L'année prochaine, ils seront encore tous présents pour les commémorations de la libération, qui fêtera alors ses 80 ans.