Violences conjugales : en voulant féliciter le commissariat d’Orléans, Gérald Darmanin fait un “bad buzz” sur Internet

Le ministre de l’Intérieur s’est attiré les foudres des internautes en voulant en mettant en avant une nouvelle signalétique pour les victimes de viols et de violences intrafamiliales au commissariat d’Orléans. Un “bad buzz” qui est parti d’une erreur !

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Vendredi dernier sur Twitter, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin reprend un article de La République du Centre et évoque un nouveau dispositif pour porter plainte au commissariat d’Orléans : une signalétique avec la couleur orange si vous êtes victime d'un viol, d’agression sexuelle, de violences conjugales ou intrafamiliales ; le bleu si vous êtes victime d’une autre infraction.

Dans son tweet ci-dessus, il précise qu’il y a “deux files d’attente distantes : une avec un rond orange pour les personnes victimes de viol, de violences conjugales ou intrafamiliales et une avec un rond bleu pour les victimes d’une autre infraction”.

Une précision qui n’a pas tardé à attirer une cascade de réactions virulentes de la part des internautes, comme vous pouvez le lire ci-dessous :

 

Erreur de communication

Sauf que quand on lit l'article de presse locale, on comprend qu'il y a eu un problème de communication et qu’il ne s’agit pas de files d’attente. Un encadré a été ajouté en fin de papier :

Contrairement à ce qui nous avait été indiqué au préalable, il ne s'agit pas de files d'attente dans les commissariats mais d'une indication à donner oralement par les victimes, à l'accueil.

La République du Centre

Certains internautes et des policiers avaient d’ailleurs relevé cette différence (de taille) et souligné qu’une personne n’est donc pas affichée comme victime de viol :

 

66% des plaignantes mal reçues

Mais le système ne convainc pas tout le monde. Une internaute pointe du doigt que faire passer en priorité les victimes de viol pour les plaintes attire nécessairement l’attention sur elles. Une autre femme avance quant à elle que ce système ne changerait rien à un problème de fond qui est l’absence de prise en charge des femmes battues ou violées. 

Sur la prise en charge des victimes de violences conjugales, deux chiffres s’opposent, comme l’explique franceinfo. Alors que le ministère de l’Intérieur annonçait qu'en 2020, 90% des femmes ayant porté plainte pour violences étaient satisfaites de l'accueil en commissariat et gendarmerie, le collectif féministe #NousToutes faisait état que 66% des plaignantes assuraient avoir été mal reçues, après un appel à témoignages.

Selon des estimations de la déléguée aux droits des femmes de la préfecture d'Eure-et-Loir, seulement 10 à 12 % des femmes battues portent plainte.

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