L'hôpital public manque de médecins, d'infirmières et de matériel mais les enfants pourront aller au bloc en petite voiture électrique.
C'est fait. Les mini-bolides sont là, rutilants, bientôt prêts à circuler dans les couloirs de l'hôpital. Les premiers modèles ont été livrés au CHRO le 6 février soit 10 jours après le lancement de la souscription, un délai difficile à imaginer dans le monde de la commande publique où les procédures prennent souvent des mois voire des années.
Il faut dire que l'initiative ne vient pas de l'hôpital mais d'un entrepreneur orléanais qui, après avoir découvert, grâce à France 3 Nord-Pas-de-Calais, que l'hôpital de Valenciennes avait eu l'idée de transporter les enfants au bloc opératoire dans des voiturettes électriques, a décidé de dupliquer le concept. "Chaque voiture coûte environ 450 euros," explique-t-il. Mon projet de départ était d'en financer quatre pour l'hôpital d'Orléans mais j'ai vite été dépassé par le succès de l'opération. Tous les partenaires que j'ai contactés ont voulu financer chacun un véhicule. On s'est donc retrouvé avec 45 voiturettes disponibles."
L'hôpital d'Orléans est à présent le premier à bénéficier d'une livraison de 10 voitures et les autres équiperont des hôpitaux du Centre Val de Loire et d'ailleurs : Saran, Olivet, Montargis, Bourges, Vierzon, Tours, Valenciennes et Necker à Paris.
20 000 euros récoltés en 10 jours
La mise en service à Orléans devrait intervenir vers la mi-mars, le temps que l'hôpital - qui n'était pas demandeur mais qui accepte volontiers le cadeau - trouve le protocole adéquat. Car ces voiturettes ne sont pas spécialement conçues au départ pour un usage médical. Il faut donc voir si elles peuvent transporter les enfants pour tous les déplacements de l'hôpital : opérations, prélèvements, imageries etc.
En quelques jours, ce sont donc plus de 20 000 euros qui ont été récoltés par quelques généreux mécènes. De quoi donner des idées aux directeurs d'hôpitaux publics qui manquent de moyens pour assurer le bon fonctionnement de la plupart des services. En 2018, la loi de financement de la sécurité sociale prévoit 1,6 milliard d'économie dans les hôpitaux publics où il manque 30% de médecins.