Le délibéré est tombé ce matin : Thoma Vuille l'auteur de "Monsieur Chat", accusé d'avoir dessiné illégalement son célèbre chat sur une cloison éphémère de la gare du Nord à Paris, n'ira pas en prison. Il écope seulement de 500 euros d'amende
Un délibéré inédit
L'histoire de ce délibéré est assez rocambolesque. Thoma Vuille, auteur de Monsieur Chat et son avocate maître Tricoire se sont rendus à 9h00 pétante ce jeudi matin au Tribunal correctionnel de Paris pour attendre le verdict. Seulement le juge en charge de l'affaire ne s'est pas présenté. Il est injoignable. Confusion au tribunal. La situation est inédite. Résultat : Thoma Vuille est reparti avec son avocate, après que celle-ci ait demandé la nullité de la convocation, trois heures plus tard sans savoir de quoi il retournait. Joint par SMS, voici sa réponse :
"Je ne comprends pas ce qu'il se passe (...). Nous avons attendu toute la matinée pour nous entendre dire que le juge chargé de mon affaire était introuvable".
Pas de prison et 500 euros d'amende
Au final, le verdict est tombé : Thoma Vuille n'ira pas en prison. Il devra simplement s'acquitter d'une amende de 500 euros. La demande de nullité de la convocation, en revanche a été rejetée.Rappel des faits
Thoma Vuille est l'artiste graffeur, auteur de "Monsieur Chat", ce personnage jaune inoffensif dessiné sur les mûrs des immeubles ou dans la rue. L'artiste a débuté dans les rues d'Orléans d'où il est originaire, puis il s'est exporté à Paris. Son cadre de travail, il le dit lui-même, "c'est la ville, ses rues, ses murs, et le regard de ceux qui l'habitent". Rien de dégradant, bien au contraire. Pourtant et à l'heure où le street art est devenu international, la SNCF ne l'a pas entendu de cette oreille.Le procureur demandait trois mois de prison ferme
Le 15 septembre dernier, Thoma Vuille comparaissait devant la 29ème chambre correctionnelle du TGI de Paris pour délit de dégradation d'un bien appartenant à autrui, pour avoir dessiné au feutre son "Monsieur Chat " sur une cloison en plâtre éphémère, destinée à être recouverte par un habillage métallique dans la Gare du Nord à Paris.La SNCF avait porté plainte sans formuler de demande de dommages et intérêts. Le procureur de la République a requis trois mois de prison ferme au motif que celui-ci, actif depuis 2001 dans les rues de la capitale, était en état de récidive légale puisqu'il a déjà fait l'objet de deux amendes.
En 2014, la RATP avait déjà été déboutée de sa plainte.