Ce samedi 19 mars, la candidate du Rassemblement National était en visite à Courtenay (Loiret) où elle avait fait un très bon score en 2017. Face aux commerçants et aux agriculteurs, elle s’est présentée comme la candidate du pouvoir d’achat.
Marine Le Pen ne fera pas de meeting en Centre-Val de Loire, mais elle est passée ce samedi 19 mars à Courtenay dans l'est du Loiret, où elle a réalisé le coquet score de 52 % en 2017. L'occasion pour elle de prendre un bain de foule et de s'adresser aux habitants des zones rurales et en particulier aux agriculteurs, fustigeant tout au long de sa visite, la politique énergétique d'Emmanuel Macron qui pousse les Français à "choisir entre manger et se chauffer".
Le déplacement de campagne devait avoir pour but d'évoquer la souveraineté alimentaire et la ruralité mais la candidate RN aura surtout évoqué le prix élevé du carburant. "J'ai démarré la campagne avec le pouvoir d'achat au mois de septembre parce que déjà, à l'époque, on voyait une explosion du prix de l'énergie, du gaz, du fioul, de l'électricité, du carburant et tout le reste", a-t-elle rappelé, indiquant sa volonté de rendre "150 ou 200 euros à chaque ménage".
Pour y parvenir, elle compte notamment baisser la TVA sur l'énergie de 20% à 5,5% ou compter une "demie part pleine pour le deuxième enfant" dans le calcul de l'impôt. "Il faut s'y attaquer immédiatement après l'élection, car la situation d'appauvrissement de la population est évidente", a-t-elle jugé. "Le pouvoir d'achat, ce n'est pas conjoncturel, c'est un problème structurel. Il faut rendre leur argent aux Français."
Veste d’aviateur, chaussures de marche et conduite de tracteur
Vêtue d'une veste d'aviateur et de chaussures de marche, la candidate a discuté dans la halle de Courtenay, avec un poissonnier, contraint de rogner sur ses revenus en raison du prix élevé du carburant. Face à un fromager, elle a regretté que le carburant "joue sur les marges": "Vous savez, il y a déjà des boîtes qui ont fermé", a-t-elle lancé, dans cette petite ville rurale de l'est du Loiret.
Le "quoi qu'il en coûte", il faut que cela serve à des professionnels qui sont aujourd'hui sur le sable parce que leur activité n'est plus rentable avec le prix du carburant.
Marine Le PenCandidate du Rassemblement National
Dans une ferme, après avoir conduit un tracteur sur quelques mètres, Marine Le Pen s'est insurgée contre l'impact sur les agriculteurs français des sanctions imposées à la Russie. "Ce qui m'étonne, c'est que le président de la République française ne pense pas d'abord aux Français. La priorité absolue, c'est que les sanctions soient de nature à ne pas entraîner un effondrement de l'économie française et l'appauvrissement massif de Français qui sont déjà à 30 euros près à la fin du mois", a-t-elle déclaré, estimant qu'Emmanuel Macron ne défendait pas "l'intérêt vital des Français".