Les inondations qui ont frappé la France, dont la région Centre-Val de Loire, en mai et en juin 2016 se sont soldées par 182.000 sinistres déclarés auprès des assureurs, pour un coût supérieur à 1,4 milliard d'euros, selon un bilan de la fédération du secteur publié mardi 30 mai.
Fin mai, environ 96% des sinistres déclarés avaient fait l'objet d'un règlement, détaille la Fédération française de l'assurance (FFA) dans un communiqué, tirant le bilan un an après cette catastrophe. Les 4% de dossiers en attente s'expliquent entre autres par le fait que certaines situations complexes, à l'image des pertes d'exploitation, ou les cas de contre-expertise nécessitent davantage de temps pour être finalisés, souligne la fédération.
Dans le détail, les sinistres ont été indemnisés à 96% pour l'habitation, environ 97% pour l'automobile, 90% pour les entreprises et près de 95% pour l'agricole, précise la FFA.
Un coût historique pour les assurances
En mai et juin 2016, de fortes inondations étaient survenues dans la région Centre-Val de Loire, l'Est de la France et 19 départements de la région parisienne. Elles ont tout particulièrement frappé le Loiret : Montargis était sous les eaux suite à la rupture d'une digue entre le canal de Briare et le Loing. L'autoroute A10 était complètement inondée au niveau de Gidy pendant plusieurs jours. Mais les départements de la Seine-et-Marne et de l'Essonne n'ont pas été épargnés par cette catastrophe naturelle. Ces inondations se sont révélées être les plus coûteuses pour le secteur des assurances depuis 1982.
Sur les 25 dernières années, le coût total des aléas climatiques a atteint près de 50 milliards d'euros et pourrait gonfler d'ici 2040 à plus de 90 milliards, selon une précédente étude de la FFA, qui appelle à améliorer la culture de la prévention, moderniser le régime des catastrophes naturelles et ainsi atténuer les risques.