Le 10 décembre, Emmanuel Macron avait lancé cet appel au patronat afin de désamorcer la crise des « gilets jaunes ». Une prime exceptionnelle pouvant être exemptée d’impôt et de cotisations sociales si elle ne dépasse pas 1 000 euros. Les salariés d'Amazon ont sollicité leur direction.
Pour une grande multinationale comme Amazon, il nous semblait logique de revendiquer une prime exceptionnelle de fin d'année de 1000 euros pour tous les salariés.
Dès le lendemain des annonces du Président de la République, le syndicat CGT du site Amazon de Saran a écrit à sa direction pour demander cette prime encouragée par le président Macron le 10 décembre dernier. Mais la direction n'a toujours pas donné suite. " Avec le mouvement des gilets jaunes, les ventes en ligne ont augmenté de 46 % et Amazon a bénéficié de 20 % de ces hausses. Il est donc normal que les salariés en profitent pour voir leur pouvoir d'achat augmenter, " explique Khaled Bouchajra, délégué syndical CGT chez Amazon à Saran.
A Saran, Amazon emploie 1500 salariés ainsi que 2000 intérimaires en période de pointe comme actuellement.
Le salaire médian des salariés est proche du SMIC. Ils sont donc éligibles à la prime de fin d'année.
Depuis la demande du syndicat CGT le 11 décembre, la direction ne s'est pas exprimée.
Jusqu'à présent plusieurs grandes entreprises se sont engagées à verser une prime exceptionnelle de fin d'année comme Orange, Total, SNCF, RATP, Michelin, Engie, Essilor, Publicis, Altice, Iliad, LVMH et Kering.
Reportage à Saran de Hervé Kerrien et Grégoire Grichois :
Un reportage d'Hervé Kerrien, Grégoire Grichois et Laurent Vaury