Depuis quelques semaines, difficile de trouver un vaccin anti-grippe dans les officines de la région. Les fabricants n'ont pas anticipé la demande. Depuis le début de la campagne de vaccination neuf millions de personnes sont vaccinés contre six millions l'année dernière.
Les personnes à risque ont jusqu’au 31 janvier pour se faire vacciner contre la grippe. Passé cette date, le vaccin ne sera plus remboursé par la Sécurité sociale pour les personnes disposant d’un bon de prise en charge. L’épidémie de grippe est arrivée en France depuis début janvier et d’après certains professionnels, il est un peu tard de se faire vacciner. L'idéal étant le début de l'hiver et il faut savoir que le vaccin est efficace 10 à 15 jours après l’injection.
Tout de même pour les retardataires, il va être compliqué de trouver le vaccin qui est presque introuvable dans les officines. « En décembre, nous étions déjà en limite de stock. Cette année, il y a un engouement pour le vaccin, c’est une bonne nouvelle. Cet engouement n’a pas été assez anticipé par les fabricants », explique le responsable de la pharmacie Saint-Gobain à Châlette-sur-Loing. En décembre, la ministre de la Santé Agnès Buzyn se félicitait de cette confiance retrouvée : « C'est la première fois en France que nous avons quasiment éclusé toutes les doses de vaccins anti-grippe; pour moi c'est un succès, ça veut dire que la confiance revient vis-à-vis des vaccins ».
Rupture de stock dans certaines officines
Depuis le début de la campagne de vaccination contre la grippe, neuf millions de personnes sont vaccinés contre six millions l'année dernière. Conséquences : des livraisons au compte-goutte depuis décembre comme c’est le cas à la pharmacie de la Chaussée à Montargis : « Nous avons la chance d'être une pharmacie plus importante et avec nos divers approvisionnements, on peut recevoir trois vaccins par jour ». À quelques rues, c’est la pénurie à la pharmacie du Marché : « Il nous reste un seul vaccin en stock, mais il est réservé par un client qui n’est pas encore venu le chercher. Il a sûrement oublié ». La responsable de l’officine n’a reçu qu’une dizaine de vaccins en janvier après avoir écoulé ses stocks habituels en décembre.La vaccination en pharmacie l’hiver prochain
La fin de la campagne de vaccination approche et les officines commandent déjà leurs vaccins pour septembre prochain. Des vaccins qui pourront être effectués dans votre pharmacie après une expérimentation concluante dans quatre régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie). Les pharmaciens pourront vacciner toute la population contre la grippe à partir de l'automne prochain. « Cela a un côté pratique pour nos fidèles clients. Cela va permettre d’augmenter la couverture vaccinale. En moyenne, il y a eu 10 à 20% de ventes supplémentaires de vaccin dans les pharmacies volontaires concernées par l’expérimentation », explique le responsable de la pharmacie Saint-Gobain. Chaque vaccination rapporte 6 euros au pharmacien. Les officines vont devoir former leurs salariés et vont rejoindre les autres professionnels de santés autorisés à vacciner comme les médecins, les infirmiers et les sage-femmes.La vaccination contre la grippe est recommandée aux personnes à risque comme les plus de 65 ans, les patients atteints de certaines maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire...). Cela représente quelque 16 millions de personnes, sans compter les femmes enceintes. En 2017-2018, la mortalité attribuée à la grippe a été évaluée à près de 13 000 décès en France, dont 85% chez les plus de 75 ans, d'après une étude parue en octobre dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).