Pouvoir d’achat : des solutions pour les habitants du Centre-Val de Loire qui n’ont pas les moyens de partir en vacances

En 2021, 50% des habitants du Centre-Val de Loire ne sont pas partis en vacances, d’après une enquête du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC), à cause du Covid-19 mais aussi en partie pour des raisons financières. Des solutions existent pourtant.

C’est l’été, il fait beau, il fait chaud (parfois trop), et les photos de mer, de cocktails et de couchers de soleil pullulent sur les réseaux sociaux. Oui, mais voilà, ces images de vacances ne sont pas une réalité pour tout le monde.

D’après une enquête du CREDOC, 54 % des Français sont partis au moins une fois en vacances au cours de l’année 2021.

Ce taux est malgré tout à la hausse après la chute historique de 2020 liée à la crise sanitaire du Covid-19 et ses conséquences (confinement, restrictions de déplacement, fermeture des lieux d’hébergement touristique, etc.).

50% seulement en région Centre

A l’échelle de la région Centre-Val de Loire, Solen Berhuet, l’auteure de l’enquête, nous a communiqués les données suivantes :

  • 49,3% des sondés déclarent être partis en vacances ;
  • 50% déclarent ne pas être partis ;
  • 0,7% n'ont pas répondu au questionnaire.

"Comparativement à la moyenne des Français, les habitants de la région Centre-Val de Loire sont donc moins partis en vacances au cours de l’année 2021", conclut-elle.

Elle précise que les données ont été recueillies en janvier 2022 et portent sur les 12 derniers mois, pas uniquement sur les vacances d’été. Par ailleurs, ce ne sont pas des familles mais des individus qui répondent au questionnaire.

Les plus modestes davantage fragilisés

En regardant dans le détail au niveau national, l’enquête note que cette baisse générale de départs en vacances par rapport à 2019 concerne davantage les personnes au foyer, les familles monoparentales et les bas revenus, comme le montre le graphique ci-dessous.

Cela s’explique par les suites de la crise sanitaire, à savoir le ralentissement de l’activité économique (chômage partiel, non renouvellement de contrats d’intérim ou CDD, etc.).

"Pour les retraités et les 70 ans et plus, la baisse des départs a sans doute moins été occasionnée par la fragilisation de leurs ressources que par les difficultés d’organisation en période de pandémie", est-il précisé dans l'enquête.

Pour ceux qui ont vu leur pouvoir d'achat diminuer, il existe des solutions, rappellent les services de l’Etat, et pas seulement les chèques-vacances.

Pour les familles et enfants

Tout d’abord, vous pouvez bénéficier de différentes aides financières de la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA), à condition de toucher déjà une prestation familiale de la CAF.

L’aide aux vacances famille (AVF) : destinée aux foyers aux revenus modestes et moyens, elle fonctionne via le site internet dédié Vacaf où sont proposés des séjours en famille à la mer, à la montagne ou à la campagne. L’allocataire paye uniquement le reste de la facture à sa charge car l'AVF est versée directement au centre de vacances ou au camping.

L’aide aux vacances enfant (AVE) : elle permet de financer les séjours des enfants et des adolescents dans des colonies ou des camps de vacances agréés par la CAF, tout près du domicile – on l’appellera AVEL pour aide aux vacances enfants locale – ou dans toute la France – AVEN pour aide aux vacances enfants nationale. L’AVE est directement versée à l'organisateur qui la déduit de la facture restant à la charge de l’allocataire. Là encore, tout se passe sur le site Vacaf.

L’aide au transport : pour les familles qui bénéficient de l’AVF, certaines CAF proposent une somme supplémentaire pour payer le transport pour le départ en vacances. Normalement, aucune démarche particulière n'est à effectuer pour l’obtenir. Elle sera versée automatiquement sur le compte bancaire de la famille.

L’aide au temps libre : certaines CAF accordent des bons dits d'aide au temps libre (aussi appelés tickets loisirs, passeports temps libre, bons CAF). Ils servent à financer les loisirs des enfants (comme des activités sportives) et les frais pour leurs vacances s’ils partent en colonie ou en camp. Prépayés, ils ne peuvent être utilisés que pendant les périodes de congés scolaires.

Pour les étudiants

Une aide de 250 € pour les 18-25 ans : en 2022, l'Agence Nationale pour les Chèques-Vacances propose aux jeunes une aide de 250 € pour un hébergement à la mer, à la montagne ou en ville, en France ou en Europe, parmi une sélection de séjours listés sur le site Départ 18:25.

Pour en bénéficier, il faut bien sûr être âgé de 18 à 25 ans, mais aussi avoir un revenu fiscal inférieur à 17 280 € par an pour une part fiscale, et être soit :

  • étudiant boursier du CNOUS ;
  • en contrat d'apprentissage ou de professionnalisation ;
  • titulaire d'un contrat d'avenir ou de génération ;
  • inscrit dans une école de la deuxième chance ;
  • volontaire en service civique ou ayant terminé sa mission depuis moins d'un an ;
  • bénéficiaire d'un parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) ;
  • suivi par l'Aide Sociale à l'Enfance.

Quant aux étudiants qui souhaitent sous-louer leur appartement pendant l'été pour faire des économies, c'est légal à condition d’avoir l’accord du bailleur, et que le loyer de la sous-location ne dépasse pas celui payé par l’étudiant.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité