La Nationale 7 avait été peu à peu désertée des vacanciers avec le développement des autoroutes. Mais le besoin des faire des économies et la beauté des paysages incitent de plus en plus d’automobilistes à reprendre ce trajet mythique, qui part de Paris, traverse notamment le Loiret, et vous emmène jusqu’au sud de la France.
Nationale 7, il faut la prendre qu’on aille à Rome à Sète, Que l’on soit deux, trois, quatre, cinq, six ou sept, c’est une route qui fait recette. Route des vacances qui traverse la plus belle partie de la France Qui fait de Paris un petit faubourg de Valence et la banlieue de Saint-Paul-de-Vence.
Charles Trenet"Nationale 7"
Ces paroles sont tirées de la chanson Nationale 7 de Charles Trenet, que ce dernier interprète en 1968 dans la vidéo de l'INA ci-dessous :
Si le fou chantant avait rendu hommage à une route, c’est que cette voie n’était pas comme les autres.
Surnommée la "route bleue" ou la "route des vacances", c’était la plus longue des routes nationales de France avec 996 km. Avant son déclassement partiel, elle reliait Paris à Menton, en passant par le Loiret.
De Dordives à Bonny-sur-Loire
Un temps oubliée au profit de l’autoroute, la nationale 7 semble à nouveau séduire pour plusieurs raisons. Pour en avoir le cœur net, une de nos équipes l’a empruntée ce samedi 23 juillet.
Comme le montre cette carte, la route traverse le département de Dordives au Nord-Est, jusqu’à Bonny-sur-Loire dans le Sud-Est, et passe par 14 communes. Sont notamment indiquées les villes où nos journalistes ont fait une halte.
Faire des économies
Premier arrêt dans une station essence à Solterre, où des anglophones font le plein. Ils expliquent avoir opté pour la Nationale plutôt que pour l’autoroute : "Les péages sont plutôt chers, l’essence aussi. C’est vraiment pour faire des économies."
"Les aires de repos sont chères aussi, c'est pour ça je préfère prendre la nationale. En plus c’est moins de circulation par rapport à l’autoroute", confirme un autre automobiliste un peu plus loin.
Mais la réduction des dépenses n’est pas le seul atout de la N7. Deux couples de retraités veulent profiter du weekend. Pour eux, rien de mieux que la mythique route des vacances pour sortir le camping-car.
"C’est plus sympa de voir les paysages comme le canal, c’est beau. Sur l’autoroute c’est tout droit on ne s’attarde pas sur les paysages", confie l’un d’eux.
"Prendre notre temps"
A Briare, les automobilistes peuvent en effet profiter du canal et de la Loire. Les vacanciers peuvent ainsi déjeuner avec vue sur le port de plaisance.
"Si on était passé sur l’autoroute, on serait passé à 130 à 10 km de là, on n’aurait pas découvert ça, reconnaît un motard attablé. On se serait arrêté pour prendre un café dans une station bondée, on aurait fait la queue… On est bien comme ça ! C’est le début des vacances, on prend notre temps à tous les moments."
Envie de visiter les villages
Si les clients se posent et prennent leur temps, les commerçants, eux, s’activent pour accueillir tout le monde comme il se doit.
"En terme de visites pour nous, c’est plus intéressant clairement de voir le retour des gens, des voyageurs, des motards des campings-cars, explique François Soulignac, co-gérant d'un restaurant. Nationale 7 = proximité avec les petits villages comme le nôtre. Et quand vous êtes sur la nationale 7 vous avez tout de suite plus envie de visiter les petits villages donc pour nous c’est tout bénéf'.'
Bref, comme le chantait le grand Charles : "On est heureux, nationale 7 !"