Achile est originaire de Tours. Cet artiste autodidacte de 19 ans est l'un des Inouïs du Printemps de Bourges 2021 dans la catégorie "Chanson Pop". Nous l'avons rencontré après son concert.
C’est un prénom tout simple au milieu d’une longue liste de jeunes talents. Un prénom à retenir indéniablement… Achile, jeune artiste/chanteur/rappeur/auteur-compositeur figure parmi la sélection des Inouïs du Printemps de Bourges de cette drôle d’année 2021. Et à l’occasion de son premier passage sur scène, il a pris le temps de nous raconter son succès fulgurant et son attachement à sa ville d’origine, Tours.
Tours, c’est énorme pour moi, dans ma stabilité. Tous mes proches, mes amis sont là. Quand j’ai besoin d’être tranquille, je vais à Tours. Toutes mes vacances maintenant, je les passe à Tours.
Parti vivre à Paris en 2019, Achile a pourtant démarré la musique à Tours. D’abord le violon puis le piano, ensuite la musique assistée par ordinateur et des « prods » maison.
"C’est là que tout a commencé. Les premières personnes qui m’ont écouté, elles sont à Tours. Pour l’inspiration, j’étais très tôt sur Deezer. Je me souviens d’être sur l’ordi de mes parents à écouter plein de trucs. Je devais avoir douze ans. Et j’étais trop content de faire découvrir des trucs à mon frère et mes potes".
Adepte de reprises qu’il poste sur YouTube, il finit par tourner en rond et se lancer finalement dans la création de morceaux inédits.
Entre ses "covers" et ses premières chansons s’écoulent à peine 6 mois. Mais le vrai changement intervient quand sort son premier clip, juste avant le confinement de novembre 2020.
Le titre s’appelle "Vie normale" et en vérité, il change sa vie !
Depuis, l’artiste Oxmo Puccino lui a proposé de partager un titre et les propositions de collaborations se multiplient.
Variété + Rap + Gospel
A l’approche de l’été, il enchaîne première scène et finalisation de son premier album. Un projet dans lequel devraient s’exprimer ses influences : variété française, électro, rap et gospel.
"Le gospel… J’ai un amour profond pour cette musique. Je ne sais pas l’expliquer mais ça me touche énormément. L’un des albums que j’ai le plus écouté ces deux dernières années, ce sont les reprises de Kanye West par un gospel. Il y a une énergie que j’ai découvert avec ceux qui ont travaillé avec moi. Leur sagesse… J’ai pris une claque en bossant avec eux".
Prévue à la rentrée, la sortie de son album l’enchante.
"Je sais que je vais être tellement heureux de ne pas défendre qu’un titre. Là, je défends un projet en général, un album et des concerts. J’en suis fier à 1000%. Cet album, il a été commencé à Tours il y a 3 ans et terminé à Paris, dans un gros label (NDLR : RCA, label de Sony) donc je suis trop content".
Reste à transformer l’essai sur scène : un univers qu’il découvre, qui l’effraie mais qui le fait renouer avec les "vrais gens". Et son baptême du feu, c’est à Bourges qu’il vient de le vivre, sur la bien nommée scène Winouïs, réservée aux jeunes talents.
"C’était mon 1er concert, donc je découvre encore… Mais ça fait beaucoup de bien. Tout est beaucoup plus fort que sur les réseaux sociaux… Ce sont de vrais gens qui t’arrêtent et te félicitent ! Humainement, il y a un lien avec les gens qui est réel et ça change tout !"
Reste à espérer que son chemin le (ra)mène bientôt dans sa région d’origine, pourquoi pas à l’affiche de nombreux festivals que compte Tours et son agglomération.
"J’adore cette ville, je peux rester des heures à ne rien faire, place Plum’, dans les rues, les magasins… C’est une échelle plus normale, où les gens me connaissent, non pas en tant qu’artiste mais en tant que personne".