Projet d'attentat déjoué à Orléans la semaine dernière, deux français interpellés [Mis à jour]

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé ce mardi après-midi qu'un projet d'attentat a été déjoué la semaine dernière à Orléans. Deux Français ont été interpellés. Ils visaient apparemment les forces de l'ordre. 

Un projet d'attentat déjoué à Orléans la semaine dernière

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé ce mardi à Toulouse qu'un projet d'attentat a été déjoué par la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure) la semaine dernière à Orléans. Deux Français, l'un originaire du Maroc et l'autre du Togo âgés de 24 et 25 ans, ont été interpellés. Ils ont été déférés et placés en garde à vue samedi 19 décembre.

Selon nos informations, les deux hommes étaient surveillés depuis le mois d'août dernier. L'un d'eux possédait un casier judiciaire, mais ils n'étaient pas fichés S. Apparemment, ils ne présentaient pas de signes extérieurs de radicalisation. 

Sur le point d'acheter des armes et de recruter des complices

Les trois cibles envisagées étaient une caserne de l'armée de terre, une gendarmerie et le commissariat central d'Orléans. Les sommes d'argent saisies varieraient entre 2.000 et 3.000 euros. Ils avaient visiblement l'intention de se procurer des armes lourdes. Les enquêteurs auront à déterminer s'il y a oui ou non un réseau de trafic d'armes sur Orléans. 

Les deux hommes étaient "en contact avec un djihadiste Français présent en Syrie", a ajouté Bernard Cazeneuve. "L'enquête devra établir s'il était le commanditaire des attaques que l'un d'eux a reconnu avoir projetées contre des militaires, des gendarmes et des policiers".

Ces arrestations sont le résultat d'un travail minutieux de nos services de renseignement et portent à 10 le nombre d'attentats déjoués sur le territoire national depuis 2013, s'est félicité M. Cazeneuve. 

►Explications de Julien Bernier
Dans une interview de Denis Ganay-Meyer, Olivier Carré, le maire d'Orléans réagit. Ces interpellations ne le surprennent pas :  

Je ne suis pas surpris. C'est à Orléans, comme ça pourrait l'être dans d'autres villes de France. Aujourd'hui la menace existe. C'est la raison pour laquelle l'état d'urgence existe. 

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