L'institut de sondage Ipsos révèle les résultats de son enquête pour le syndicat pharmaceutique La leem. Les deux entités ont souhaité interroger les Français sur leur perception des vaccins. Un constat rassurant.
14 février 2018, en Centre-Val-de-Loire : dix-huit personnes déjà ont été touchées par la rougeole. Un chiffre anormalement haut, qui tient à l'affaiblissement de la couverture vaccinale.
Seules 76% des personnes nées en 2013 sont suffisamment bien vaccinées, un taux qui devrait monter à 95% pour assurer la santé des habitants. Depuis plusieurs années, à la faveur de l'exposition que peut offrir internet, le discours des anti-vaccins se propage de plus en plus.
Les "pour" : efficacité et esprit collectif
Pourtant, une étude Ipsos parue le 4 juillet affirme que 83% des Français se déclarent toujours favorables à la vaccination. Dans le détail, seuls 34% sont "tout à fait favorables", le reste se déclarant "plutôt favorables".
Ils s'en justifient par l'éradication de certaines maladies grâce à la vaccination. C'est le cas par exemple de la diphtérie, une infection pouvant causer la mort par suffocation. En 1938, avant l'invention du vaccin, on recensait 45 000 cas par an environ, contre zéro aujourd'hui.
Les pro-vaccins citent encore le "bénéfice collectif", l'idée qu'en se vaccinant soi-même, on protège aussi les autres.
Ces constats sont partagés "sans différence significative que ce soit en fonction de l’âge, de la profession exercée, du niveau de revenus, de la présence d’enfant mineur ou non au sein du foyer, de la région de résidence", note l'étude.
Les "contre" : un besoin de transparence
Les personnes se prononçant comme défavorables à la vaccination avancent eux aussi un certain nombre d'arguments. En tout premier, la peur des effets secondaires. Là aussi, aucun distinction géographique, de classe ou d'âge ne peut être établie, preuve que la problématique dépasse les cases traditionnelles.
Cité également, le "manque d'information sur les vaccins" et la "présence de substances nocives". Vaccination info-services, le site sous tutelle du ministère de la Santé, a pourtant consacré un long décryptage sur le sujet.
L'année dernière, la vaccination avait été au cœur d'une campagne d'information à l'hôpital de Chartres. Cancer de l'utérus, tétanos, rage, hépatite B... Autant de maladies graves qui peuvent être évitées grâce à la petite piqûre.