Etat d’urgence : l’arrestation du terroriste présumé à Tours cité comme exemple par Manuel Valls

Un des projets d'attentats déjoués en France ces derniers mois l'a été "grâce à une perquisition administrative" menée dans le cadre de l'état d'urgence, a affirmé vendredi le Premier ministre Manuel Valls. Il s’agit de l’arrestation d’un Tchétchène à Tours en décembre 2015.

Dans son discours défendant la constitutionnalisation de l’état d’urgence, instauré après les attentats du 13 novembre à Paris, le Premier ministre Manuel Valls n’a pas précisé face à l’Assemblé nationale le projet d’attentat déjoué auquel il faisait référence. Selon des sources concordantes à l’AFP, il s’agit de l’arrestation à Tours d'un Tchétchène de 27 ans le 16 décembre 2015.
 
Celui-ci avait été assigné à résidence après les attentats à Paris, et a été mis en examen et placé en détention provisoire le 18 décembre pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
 

Des vidéos incriminantes
               

Au cours d'une perquisition administrative à son domicile dans un quartier de Tours-sud, rendue possible par l'état d'urgence, les policiers avaient retrouvé une vidéo où l’homme faisait allégeance à l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), et une autre où il menaçait des policiers, selon une source proche de l'enquête.
 
"Il avait manifestement l'intention de passer à l'acte", a indiqué une source gouvernementale, confirmant que le Premier ministre visait cette affaire. Lors de sa garde à vue, l'homme n'a pas contesté avoir mis en ligne ses vidéos mais il a assuré qu'il n'avait aucune intention de passer à l'acte, selon les enquêteurs. Cette procédure est l'une des trois enquêtes antiterroristes déclenchées après des perquisitions administratives dans le cadre de l'état d'urgence.
 

Un bilan positif 

 
Au passage, Manuel Valls a dressé un dernier bilan chiffré de l'état d'urgence: 3.289 perquisitions administratives, saisie de 560 armes dont 42 armes de guerre, 341 gardes à vue, 571 procédures judiciaire ouvertes et 407 assignations à résidence. Pour le Premier ministre, "les tribunaux administratifs ont joué leur rôle", y compris en annulant et réparant certaines décisions prises sous l'état d'urgence.
 
"Mais le nombre d'annulations demeure très limité. Evitons également les caricatures: l'application de l'état d'urgence n'affecte en rien le débat démocratique", a plaidé Manuel Valls, citant également la tenue des élections régionales ou l'assouplissement progressif du droit de manifester.
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