Le Tours FC a été condamné par le conseil des prud'hommes à verser plus de 200.000 euros à quatre ex-salariés, dont l'ancien entraîneur Marco Simone, mercredi 15 février.
Licenciement sans cause réelle ni sérieuse
Le Tours FC est condamné à verser plus de 200.000 euros à Marco Simone, l'ancien entraîneur du club, ainsi qu'à trois autres ex-salariés."Le conseil des prud'hommes a considéré que les licenciements de Marco Simone et Patrick Legain étaient dénués de toute cause réelle et sérieuse, que la modification du contrat de travail de Christophe Gardié était abusive et qu'il y avait licenciement aux torts exclusifs de l'employeur", a indiqué à l'AFP Me Didier Lacombe. Seul le licenciement d'Andrea Liguori a été jugé fondé.
Appel des plaignants
Les contrats de travail à durée déterminée (CDD) des anciens salariés du club ont par ailleurs été requalifiés en contrat à durée indéterminée (CDI).Les plaignants, qui avaient requis une indemnisation dix fois plus élevée, à hauteur de 2 millions d'euros, vont interjeter appel devant la cour d'appel d'Orléans.
"Nous avions une demande plus élevée car nous ne sommes pas d'accord avec le conseil des prud'hommes sur l'appréciation des conséquences de ces licenciements en termes d'absence de salaire", a déclaré l'avocat, les contrats ayant été rompus avant leur terme.
Dans un communiqué publié sur son site internet, le FC Tours a estimé de son côté que le conseil des prud'hommes avait tenu compte de ses arguments. "Marco Simone et son staff ont été déboutés de 90% de leurs demandes", indique le club, qui cite un "prétendu harcèlement moral", une "demande d'octroi de six mois de salaire en vertu d'un article introuvable et imaginaire de la charte du football", ainsi que la "requalification du statut en statut cadre".
Le FC Tours se réserve toutefois le droit d'interjeter appel.
Marco Simone, ancien attaquant international qui a notamment joué à l'AC Milan, à l'AS Monaco et au Paris SG, avait quitté en fin de saison dernière le poste d'entraîneur de Tours en raison d'une mésentente persistante avec sa direction. Interrogé sur les raisons de son départ, il avait répondu ne pas vouloir "entrer dans le détail des choses", mais ses relations étaient notoirement tendues avec les deux hommes forts du club, le président Jean-Marc Ettori et son conseiller Fabrice Bertone.