Triptyque sur le vin, mini-série documentaire de Philippe Gasnier

À travers des rencontres, des balades, des portraits, Philippe Gasnier s’intéresse aux vignerons de Loire, de Géorgie, et à ceux qui pratiquent la biodynamie. Bientôt nous découvrirons le portrait de vigneronnes indépendantes, déterminées à sublimer leur terroir.

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La série de trois films sur le vin n'est qu'une métaphore où le politique, le sociologique et l'artistique se questionnent pour provoquer une réflexion philosophique sur notre société.

Rencontre avec le réalisateur Philippe Gasnier
 

►Tout d’abord, pourquoi le vin ?

C'est un domaine que je connais un peu, par passion et aussi par une pratique amateur qui m'autorise à proposer à mes amis autre chose que mes radis ou salades du jardin, un aliment noble sur lequel on peut échanger, un aliment qui libère la parole aussi. Il y a quelque chose de noble dans le vin d'abord pour son côté sacré, thème abordé dans le premier film « A la source du vin »,  mais ce qui m'intéresse le plus c'est le vigneron parce qu'il a en main une terre, une plante et un fruit. Jusque-là tout va bien, c'est un paysan !


À la différence près qu'il transforme lui-même sa récolte, ce qui est beaucoup plus rare dans le domaine agricole. Cette transformation, il va la gérer dans un souci de qualité avec des critères qui vont varier d'une personne à l'autre, il s'agit donc d'une expression singulière et en cela il se rapproche du monde de l'invention de l'art (en utilisant le mot invention, j'évite celui de création, mot que je préfère ne plus utiliser depuis bien longtemps).
Et pour finir, il va le commercialiser lui-même, c'est-à-dire assumer son breuvage, le défendre, en fixer le prix, convaincre que c'est bon de le consommer.

Au-delà de cet aspect, le vigneron n'est pas un loup solitaire, il est solidaire: s'il assume seul une production de vin, il appartient à des groupes, des syndicats, des chapelles etc. en un mot il fait communauté, tribu. Ces dernières années on distinguait les vignerons conventionnels (en général des gens installés, appliquant sans remise en cause les conseils d'un œnologue ou d'un conseiller des chambres d'agriculture, personnages experts mais dont les intérêts sont délimités par de troubles frontières), les vignerons dits « nature » qui prônent une intervention la plus minime possible dans la vigne comme dans la cave, les vignerons « bio » dont les interventions sont régies par des cahiers des charge émis par des labels d'agriculture biologique, et enfin les vignerons en « biodynamie » qui sont « bio » mais avec des trucs en plus.

Le triptyque est une forme qui a fait ses preuves en peinture, depuis les primitifs jusqu'à Bacon : trois tableaux frontalement associés dans un ensemble qui nous permet de penser aussi l'espace qu'il y a entre ces tableaux.
Là, il s'agit d'un triptyque qui aborde trois thèmes distincts, sans ordre ni hiérarchie, mais inscrits dans la perspective d'une proposition de société nouvelle.

►Que nous disent ces trois tableaux ?

Le premier, « A la source du vin » témoigne d'une histoire où le retour à l'origine ne peut être envisagé comme une régression nostalgique d'un point de vue politique, mais d'une réinterprétation dynamique d'une histoire et d'une géographie qui permet à des hommes de l'Ouest à l'Est de l'Europe de se livrer à un échange des plus singuliers.

Le second, « Leçon de Biodynamie » , pose la question du retournement de la posture en viticulture: il s'agit de trouver des solutions non pour défier la nature, mais la comprendre et lui donner les moyens de produire sans la détruire. L'humain est au cœur du film et cet homme-là est placé devant sa responsabilité.

A partir du simple constat que je suis sensible au fait que les vins faits par des femmes ne « goûtent » pas comme les autres, « Vigneronnes » questionne leur approche.
En les accompagnants le temps d'une saison, les gestes, les choix, les audaces ou les prudences bienveillantes sauront probablement donner un éclairage sur ces différences. Le moment sans doute d'engager une réflexion de nature à donner un peu de chair à la phrase d'Aragon – la femme est l'avenir de l'homme – et, au-delà, de notre société.

Femmes de vin et de terroir
 

C'est le début d'une histoire de vigneronnes qui nous emmènera de la Loire en Alsace et en Italie, dans les côtes du Rhône et en Géorgie.

Catherine Riss, Michelle Aubéry, Franscesca Padovani, Mariam Iosebidze et d'autres encore ont toutes en commun le souci de faire des vins naturels, nous découvrirons leurs secrets et ce qui fait d'elles des aventurières.

Noëlla Morantin, viticultrice à Pouillé
 

Noëlla Morantin, à la mise en bouteilles dans son chais à Pouillé dans le Loir-et-Cher (41) © Philippe Gasnier
Noëlla Morantin, dans son chais à Pouillé dans le Loir-et-Cher. Elle travaille ses huit hectares en vigneronne indépendante, déterminée à sublimer ce terroir dont elle est tombée amoureuse en 2002, quand elle a commencé.

Dans le nuit du 26 au 27 avril 2016, alors que la météo menace de passer sous les 0 degrés, Noëlla met en place des bougies vers 5h00 du matin sous -1°.
Noëlla Morantin, dans ses vignes à Pouillé (41) allume des bougies pour réchauffer les parcelles © Philippe Gasnier

Dipsosées tous les cinq mètres, un rang sur deux, ces bougies spéciales vont sauvé la récolte en maintenant une température positive alors qu'aux abords  elle est tombée à -4° vers 8h00.
Disposées tous les 5 mètres, un rang sur deux, les bougies réchauffent la parcelle © Philippe Gasnier
Les jour se lève, les bougies installées dans les vignes de Noëlla vont sauver la récolte © Philippe Gasnier

En attendant de découvrir ce documentaire sur l'antenne de France 3 Centre-Val de Loire, nous vous proposons de suivre sa réalisation au fil des tournages et des rencontres sur notre site et sur notre page Facebook.

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