La mobilisation est toujours d'actualité dans l'usine Germanaud à Blois. Les salariés protestent contre la fermeture de l'usine programmée en août. Les négociations pour le Plan de Sauvegarde de l'Emploi ont achoppé ce mardi à Paris. Depuis 5h00 ce mercredi, les employés occupent les locaux
Nouvelle mobilisation des salariés de Germanaud
L’espoir est mince mais les salariés de Germanaud se sont à nouveau mobilisés ce mardi pour empêcher la fermeture en août prochain de leur usine de tranchage de jambon à Blois. La quasi-totalité des 105 employés est en grève, la 4e en un mois, alors qu’une délégation syndicale devait rencontrer à Paris la direction du groupe Turenne-Lafayette, propriétaire du site. Tous attendaient beaucoup de cette 3e réunion. Mais l'avocat des salariés, Me Philippe Brun, a annoncé en fin de matinée que les négociations avaient achoppé. "La direction a refusé de faire droit aux préalables que nous avions posés: le départ des forces de l'ordre diligentées devant le siège de Germanaud et l'accès aux contrats des intérimaires alors que c'est une obligation de les communiquer au comité d'entreprise" a commenté le juriste."Des indemnités au raz des pâquerettes"
Les salariés de Germanaud à Blois continuent de dénoncer le Plan de Sauvegarde de l'Emploi. Un PSA qui leur propose soit d'accepter les propositions de reclassement dans les autres usines du groupe comme à Narbonne, Limoges ou en région parisienne. Soit de partir avec des indemnités qui correspondent au minimum légal. «Au raz des paquerettes » selon les intéressés qui sont bien décidés à se battre pour qu'elles soient revalorisées d'autant que le groupe CCA (William Saurin) dont dépend Germanaud a dégagé un chiffre d'affaires d'un milliard d'euros en 2015.Occupation de l'usine depuis ce mercredi matin 5h00
Depuis 5h00 ce mercredi, les salariés sont à nouveau mobilisés et ont dressés un piquet de grève devant l'usine. Si le personnel administratif et la direction ont pu entrer sur le site, du côté de la production, les entrées et sorties sont bloquées. Le mouvement se durcit. La majorité des employés est en grève et prête à continuer le mouvement dans les jours qui viennent. Ils dénoncent l'accueil "inapproprié" qui a été réservé ce mardi à la délégation syndicale et l'avocat des salariés au siège parisien de Turenne Lafayette à l'occasion de la 3e réunion de négociation du Plan de Sauvegarde de l'Emploi. Un cordon de police les attendait à leur arrivée."On a été reçu comme des malpropres, comme des bandits. C'est inadmissible de devoir entamer des négociations avec des flics derrière la porte", dit Philippe Lhuilier, délégué CGT.
"C'est une privatisation de la police. J'ai demandé le départ des policiers. La direction a refusé. Je ne négocie pas avec un revolver sur la tempe", ajoute Philippe brun, avocat des salariés de Germanaud.
Ce mercredi, les salariés exigent toujours que la direction leur remette les droits de mise à disposition des intérimaires pour savoir s'ils intègrent ou non le PSE. Mardi, la direction avait refusé de transmettre ces documents. Les salariés demandent une réunion extraordinaire sur blois très rapidement dans ce but. S'ils essuient un nouveau refus, "nous irons en correctionnelle", affirment-ils.
Les salariés de Germanaud à Blois continuent de dénoncer le Plan de Sauvegarde de l'Emploi qui leur propose soit d'accepter les propositions de reclassement dans les autres usines du groupe comme à Narbonne, Limoges ou en région parisienne soit de partir avec des indemnités qui correspondent au minimum légal. « Au raz des paquerettes » selon les intéressés qui sont bien décidés à se battre pour obtenir une revalorisation d'autant que le groupe CCA (William Saurin) dont dépend Germanaud a dégagé un chiffre d'affaires d'un milliard d'euros en 2015.