A la date du 8 février, 38 personnes sont porteuses du variant britannique de la Covid-19 en région Centre-Val de Loire. Le variant sud-africain, a été repéré ce lundi dans le département du Cher.
Sa première apparition sur le sol français fut à Tours, le 21 décembre. Aujourd’hui, où en est le variant britannique en Centre-Val de Loire ? Difficile de répondre clairement à cette question, mais les données - bien que partielles - issues des centres hospitaliers de Tours et d’Orléans permettent de dessiner une première carte de la propagation du variant britannique de la Covid-19.
D’après l’ARS, à la date du 8 février, 38 cas confirmés du variant britannique (20I/501Y.V1 de son nom scientifique) ont été recensés en région Centre-Val de Loire. Voici la répartition par département :
- 14 en Eure-et-Loir
- 1 dans l’Indre
- 13 en Indre-et-Loire
- 10 dans le Loiret
Le Loir-et-Cher serait pour l’instant épargné.
A Vierzon, trois classes de l’école élémentaire du Colombier ont dû être fermées, lundi 8 février, en raison de deux élèves cas contacts de leur père positif au Covid-19, variant sud-africain, selon l'Agence régionale de santé du Cher et la Direction des services départementaux de l'Education nationale. Il s'agit du premier cas confirmé dans le Cher, précise l'ARS Centre-Val-de-Loire.
6,6% des cas positifs
La situation semble donc très hétérogène d’un département à l’autre. Elle l’est aussi d’une région à l’autre. Selon les résultats encore une fois partiels d’une enquête flash menée le 27 janvier sur la présence des variants en France, 6,6% des patients positifs à la Covid-19 seraient contaminés par le variant anglais en région Centre-Val de Loire, contre 14% au niveau national.
C’est en tout ce qui ressort des laboratoires pratiquant un type de détection du variant britannique, baptisé criblage TFS, comme vous pouvez le voir sur ce tableau.
Mais il manque les données de laboratoires, notamment privés. Ces données seront donc très probablement révisées d’ici à jeudi, date d’une nouvelle publication de Santé Publique France.
Un nouveau malade sur sept atteint d'un variant du covid
Ces chiffres sont d’autant plus à prendre avec précaution que la situation évolue rapidement. Dans une interview ce mardi matin sur france info, le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré au sujet de ces variants qui représentent un nouveau malade sur sept : "Nous travaillions avec les scientifiques pour regarder d’une part comment ils progressent, d’autre part quel est l'effet du couvre-feu."
Ils "augmentent d’environ 50% par semaine, c’est-à-dire qu’ils augmentent vite, mais moins vite que dans les pays qui n’étaient pas sous couvre-feu", précise-t-il.
L'enquête du 27 janvier indique clairement que le variant britannique est majoritaire, face à une présence de 1 à 2% du sud-africain et quelques cas du brésilien.
Pourtant, ce sont bien ces deux dernières formes du virus qui préoccupent les autorités car elles "présentent un risque d’échappement immunitaire et vaccinal", d'après une note du directeur général de la santé.
10 jours d'isolement
De nouvelles mesures ont donc été prises. Désormais, tout test positif, qu’il soit PCR ou antigénique, fait l’objet d’une seconde analyse dite de criblage, pour déterminer s’il s’agit d’une contamination à un variant britannique, sud-africain ou brésilien.
Par ailleurs, si un enfant est porteur de la forme sud-africaine ou brésilienne, ou même s’il est seulement cas contact dans son cadre familial, la classe doit être fermée. Tous les élèves et professeurs seront testés.
Enfin, si vous êtes contaminé par le variant sud-africain ou brésilien, la durée d’isolement passe de 7 à 10 jours. Au bout de cette période, un test de sortie d'isolement doit être systématiquement réalisé. Si ce dernier est encore positif, la durée d'isolement est prolongée de sept jours après le résultat.
? Covid : Le variant sud-africain suscite de nombreuses interrogations.
— Info France 3 (@infofrance3) February 9, 2021
Ses mutations le rendent plus contagieux, mais aussi plus résistant aux vaccins.
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