Au Qatar, Valentin Porte a remporté son premier titre de champion du monde de handball. Aux côtés des Bleus, l'ailier droit, originaire de Toury en Eure-et-Loir, au su faire preuve d'un sang froid qui a permis à la France de remporter la finale face à une équipe qatarie déchaînée.
Vingt ans après le sacre mondial des "Barjots" au pied des volcans d'Islande -le premier pour un sport collectif français-, c'est aux portes du désert que l'équipe de France de handball est allée décrocher sa cinquième étoile. Ce trophée n'a pas été le plus aisé à aller chercher. Les Bleus n'ont pas développé leur meilleur handball, et n'ont jamais réussi à se mettre totalement à l'abri, face à une équipe qatarie qui a prouvé qu'elle n'avait pas volé sa place en finale.
Le Tourysien Valentin Porte a connu ses premières sélections en équipe de France en 2013. Il confirme: "Ce n'est pas notre meilleur match, mais sur une finale on s'en fiche. J'ai commencé en étant totalement en échec face à un gardien que pourtant j'avais étudié. Je n'avais jamais eu cette situation à gérer jusqu'ici. Je suis sorti, ça m'a fait du bien. Je savais que j'allais rentrer et qu'il fallait que je sois performant."
Le sang froid de Valentin Porte
La France, qui n'a perdu qu'une finale internationale dans son histoire, contre la Russie au Mondial-1993, a encore démontré un savoir-faire sans équivalent. Avec un Nikola Karabatic impeccable à la baguette, les Bleus ont bien débuté en créant des brèches dans la défense des Qataris, justement sanctionnés par les arbitres (13-7, 23e). Mais le gardien bosnien Danijel Saric les a mis en échec plusieurs fois et a permis au Qatar de mieux finir ces trente premières minutes (11-14, 30e). Les Qataris ont attaqué très fort en seconde période pour revenir tout près (17-18, 40e). Mais comme contre l'Espagne, les Bleus ont toujours réussi à conserver une maigre avance (21-19, 48e). La tension est devenue extrême, mais la France a pu compter sur le sang-froid de Valentin Porte (24-21, 54e). Les duels se sont fait plus intenses encore, les coups de sifflet moins sûrs, mais les Bleus ont tenu bon. Et c'est finalement un dernier arrêt de Thierry Omeyer, leur gardien fétiche, moins en vue dans cette finale, mais exceptionnel sur ce tournoi qui leur a offert leur cinquième étoile.Ce nouveau sacre la qualifie d'office pour les jeux Olympiques 2016 à Rio, où elle visera un triplé là encore jamais réussi.