Jean Germain n'a pas comparu ce matin au procès de l'affaire dite des "mariages chinois". L'ancien maire de Tours et sénateur (PS) d'Indre-et-Loire est introuvable ce mardi matin. Selon son avocat, il aurait laissé une lettre d'adieu dans son véhicule.
Jean Germain, l'ancien maire de Tours de 1995 à 2014 et sénateur (PS) d'Indre-et-Loire est introuvable. Il devait comparaître ce mardi matin devant le tribunal correctionnel de Tours, pour l'ouverture du procès des "mariages chinois". Une affaire dans laquelle il a été mis en examen pour complicité de prise illégale d'intérêt et détournement de fonds publics.Selon son avocat, Maître Dominique Tricaud, Jean Germain, 67 ans, n'était pas non plus à son domicile. Une lettre d'adieu a été retrouvée dans son véhicule. "Je laisse ce courrier à mes proches qui, je l'espère, pourront comme ça comprendre", écrit l'ancien sénateur-maire. "Autant je peux reconnaître des erreurs, des manques de discernement, autant il m'est impossible d'accepter sans broncher cette forfaiture. On ne peut pas laisser la chasse aux politiques se dérouler normalement quotidiennement. Soyez sûrs que je n'ai jamais détourné un centime, que je ne me suis pas enrichi, que j'ai toujours oeuvré pour ce que je pensais être le bonheur des Tourangeaux."
"Je sais le mal que je vais faire"
Des recherches sont en cours pour tenter de retrouver Jean Germain, dont les propos laissent craindre un suicide. "Je sais le mal que je vais faire, la peine que je vais diffuser à tous ceux qui m'aiment, écrit-il dans la lettre lue par son avocat. Il est des êtres pour lesquels l'injustice et le déshonneur sont insupportables."
Le sénateur d'Indre-et-Loire a été mis en examen en octobre 2013 dans cette affaire. Entre 2008 et 2011, sa présence lors de simulacres de mariages à l'hôtel-de-ville était au centre de prestations organisées pour de riches touristes chinois par une société présumée dirigée en sous-main par Lise Han, l'une de ses collaboratrices à la mairie, puis employée à l'office de tourisme de l'agglomération. Tous les autres prévenus étaient bien présents à Tours pour l'ouverture du procès, mais la séance a été suspendue.