Les manifestations du jeudi 24 mars contre la loi Travail

Nouvelle journée de mobilisation des lycéens et des étudiants, ce jeudi contre la loi El Khomri. Des rassemblements ont eu lieu partout en France alors que la réforme du Code du travail est présentée en Conseil des ministres.

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L'appel des syndicats contre la loi Travail

La loi Travail de Myriam El Khomri même modifiée continue de susciter des protestations. Partout en France et dans la région, les étudiants et les lycéens ont repris leur mobilisation contre la loi Travail. Des rassemblements organisés alors que la réforme du Code du travail est présentée en Conseil des ministres ce jeudi.

En région Centre-Val de Loire

A l'appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires et l'UNEF, ils étaient environ 800 à Tours en Indre-et-Loire à manifester, étudiants en tête de cortège. Une centaine de lycéens et de retraités ont répondu présents à l'appel à Saint Amand-Montrond et 200 à Bourges dans le Cher. A Orléans dans le Loiret, ils étaient environ 300. Les manifestations se sont déroulées sans heurts contrairement à Paris ou encore à Grenoble où des incidents ont opposé les forces de l'ordre avec des manifestants anarchistes. 


Selon un sondage Odoxa, 71% des Français se disent plutôt opposés à la loi Travail.

Dans la région, la mobilisation a été plutôt faible ce jeudi, mais les syndicats appellent à nouveau à manifester le 31 mars prochain. 


 

Le projet El Khomri

Le projet El Khomri de 52 articles "visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs" comprend de nouveaux droits, dont le compte personnel d'activité (CPA), des moyens syndicaux accrus ou l'extension de la garantie jeunes. Il met également en place le référendum en entreprise, fait évoluer les règles de la représentativité patronale, du licenciement économique ou de la médecine du travail. Il réécrit intégralement la partie du code du travail relative au temps de travail, donnant plus de place à l'accord d'entreprise. 

ette réforme, vraisemblablement la dernière du quinquennat, a été partiellement réécrite après la bronca politique, syndicale et de jeunes, qui y ont vu un texte trop libéral et peu sécurisant pour le salarié. Désormais, il n'est plus question de plafonner les indemnités prud'homales pour les licenciements abusifs, au grand dam du patronat, ni d'autoriser des décisions unilatérales de l'employeur sans accord dans les entreprises de moins de 50 salariés pour le forfait-jour ou les astreintes. Ces modifications ont permis à l'exécutif d'obtenir les soutiens précieux des syndicats dits "réformistes" (CFDT, CFE-CGC, CFTC, Unsa), ainsi que de la majorité. Mais les "réformistes" comptent sur son amélioration, notamment sur l'article portant sur les licenciements économiques, réécrit à la marge.
Et les frondeurs, qui promettent "une bataille parlementaire extrêmement ferme", viennent de présenter une "contre-réforme".

Pour compliquer la tâche de l'exécutif, si le patronat semblait acquis à la version initiale, il critique vertement la nouvelle: sept organisations, dont le Medef, la CGPME et la FNSEA, ont lancé un "appel solennel" au Premier ministre afin que le texte "retrouve son objectif d'origine: créer de l'emploi".
Le texte sera examiné en commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale à partir du 5 avril, puis dans l'hémicycle fin avril-début mai.
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