Face à une situation préoccupante pour une majorité des quelques 3 000 agriculteurs du Loiret, qui ont perdu + de 50 % de leurs récoltes à cause des inondations, les acteurs de la filière se sont réunis à Orléans vendredi pour proposer des mesures d'urgence. Seront-elles suffisantes ?
Favoriser les pré-retraites, les reconversions à 50 ans et un rééchelonnement des dettes, telles sont les principales mesures d'urgence proposées à l'issue de la réunion du 5 août par les représentants de l'Etat, des banques, des assurances et des syndicats agricoles. Des aides jugées insuffisantes par les agriculteurs de la Cordination rurale.Les agriculteurs ne vont rien gagner dans cette histoire, ils vont être encore un peu plus endettés. Ce que nous réclamons, c'est un plan de sauvetage à destination de ceux qui sont les plus en difficultés
(Philippe Allaire, Agriculteur à Dampierre-en-Burly)
Les agriculteurs du Loiret sont touchés de plein fouet par la crise, non seulement en raison des évènements climatiques des six premiers mois de 2016, mais aussi après plusieurs mauvaises récoltes.
La production de blé française au plus bas depuis 30 ans, alors que les cours mondiaux s'effondrent
Le rendement des champs de blé français est attendu en baisse de 30% pour la récolte 2016 car "les cultures ont souffert d'un excès d'eau et du manque de luminosité" en raison des intempéries du printemps, souligne Agreste le service statistique du ministère de l'Agriculture. La floraison puis le remplissage des grains se sont déroulés dans de mauvaises conditions". De plus, "les conditions climatiques ont favorisé la prolifération des maladies et des ravageurs", rappelle Agreste.Cette baisse drastique de la récolte française arrive au moment où les autres grands pays à blé que sont les Etats-Unis, le Canada, l'Ukraine ou la Russie connaissent eux une production record, ce qui fait s'effondrer les cours mondiaux et accroît les difficultés des agriculteurs français.