L'homme d'affaires Bernard Tapie, allié à la famille Hersant, va mettre la main sur les titres restants du Groupe Hersant Médias (GHM), dont La Provence et Nice-Matin, son offre ayant été retenue par les banques créancières du groupe.
Bernard Tapie, patron de presse
C'est un nouveau rebondissement dans le feuilleton agité de la reprise des derniers lambeaux de l'empire de presse régionale Hersant. Il va permettre à Bernard Tapie et la famille Hersant de reprendre les titres de la région Provence-Alpes Côte d'Azur --les quotidiens La Provence, Nice-Matin, Var-Matin et Corse Matin-- et ceux des Antilles et de Guyane --France-Antilles Guadeloupe, France-Antilles Martinique et France-Guyane--.
Interviews: Roger Antech, directeur général Corse Presse; Isabelle Luccioni, journaliste; Jean-Marc Ettori, STC Corse-Matin; Maria Guidicelli, conseillère exécutive "Front de gauche"; Laurent Marcangeli, député UMP Ajaccio.
La proposition Hersant/Tapie, s'élevant à une cinquantaine de millions d'euros, est "en cours de signature" et "va être signée par l'ensemble des banques".
Avec ce rachat, Bernard Tapie, grand spécialiste de la reprise des affaires en difficultés, signe un retour aux affaires qui n'est pas vu par tous d'un bon oeil, d'autant qu'il est perçu par certains comme un premier pas dans la course à la mairie de Marseille.
Interrogations et inquiétudes des journalistes
La proposition à 50/50 Tapie--Hersant a retenu l'attention des 17 banques créancières du groupe de presse, pour trouver un accord sur sa dette, évaluée à 215 millions d'euros, et éviter une vente à la découpe des activités restantes de GHM, des repreneurs potentiels étaient sur les rangs pour racheter certains titres."Il y a de grandes interrogations et beaucoup d'inquiétudes chez les journalistes. Quels sont les réels projets pour notre groupe de MM. Tapie et Hersant? Quelles sont les intentions politiques de M. Tapie?", a souligné mercredi soir Serge Mercier, élu au comité d'entreprise de la Provence.
Une fois signé, cet accord devra être présenté au président du tribunal de commerce lors d'une audience fixée le 24 décembre, et définitivement homologué par le tribunal.