Procès du Cercle Wagram, le jugement mis en délibéré

Fin du procès du Cercle Wagram. Les plaidoiries de la défense se sont achevées vendredi soir avec celles des avocats de Tony Quilichini et de François-Marie Giacobetti. Ils ont plaidé la relaxe de leurs clients. Le jugement sera rendu le 18 janvier 2013. 

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"Comment peut-on extorquer en marchant simplement sur un trottoir ?" Selon Me Paul Sollacaro, son client Tony Quilichini, alias "Tony le boucher", présenté comme un membre du grand banditisme, n'a pas commis d'extorsion de fond. Photographié le jour du coup de force sur le trottoir du Cercle Wagram, il est accusé d'avoir été le guetteur du groupe. Le parquet avait requis mercredi 19 décembre, six ans de prison ferme à son encontre. 

Pour Me Jean-Louis Seatelli la relaxe ne fait pas de doute. "Les éléments matériels confirment tant pour Mr Quilichini que Mr Giacobetti qu'ils sont arrivés après les réunions et que de ce fait l'élément essentiel d'association de malfaiteurs fait défaut" a plaidé vendredi l'avocat. "Aucun élément matériel ne peut être retenu contre lui" et il n'y a "pas de preuve directe, pas de témoignage, pas d'aveux".

La cour de la XIVème chambre correctionnelle de Paris a mis son jugement en délibéré au 18 janvier 2013.  

Interviews: Me Paul Sollacaro, avocat de Tony Quilicchini; Me Jean-Louis Seatelli, avocat de François-Marie Giaccobetti.
Jeudi 20 décembre, l'avocat de Philippe Terrazzoni, ex-numéro 2 du cercle de jeux Wagram, jugé à Paris avec neuf personnes pour extorsion de fonds et association de malfaiteurs ou complicité, a demandé sa remise en liberté.

Détenu depuis 18 mois, Philippe Terrazzoni est accusé d'avoir participé à un coup de force le 19 janvier 2011, lorsqu'un groupe d'individus avait débarqué dans l'établissement pour chasser l'ancienne équipe dirigeante. Cinq ans d'emprisonnement ont été requis contre cet ancien croupier, devenu un responsable du cercle avant d'être évincé en 2009.

Ce 19 janvier, "il n'y a pas eu de violence physique, ce n'est pas rien" a plaidé Me Jean-Yves Lienard, décrivant son client, jusque-là inconnu de la police, comme un "délinquant primaire", "un honnête homme" qui a effectué "14 années de travail effectif" au cercle où il était entré en 1996.

De plus, Philippe Terrazzoni "n'est pas mis en examen dans l'affaire de blanchiment", le deuxième volet de l'affaire Wagram visant la gestion de la première équipe, également accusée d'extorsion.
"Qui est légitime dans cette histoire, la première ou la deuxième équipe?" a demandé l'avocat pour qui ce deuxième volet, toujours à l'instruction, sera "le pire dans le dossier". Philippe Terrazzoni "ne s'est pas enrichi", a-t-il ajouté, demandant "avec insistance" au tribunal de "ne pas ordonner son maintien en détention".

Le prévenu avait expliqué au tribunal que le jour du putsch présumé et la veille, lui et les autres suspects avaient été vus ensemble de longues heures car il s'étaient rencontrés "par hasard", "pour boire un verre entre potes", "parler de tout et de rien".

Il n'a pas nié pas s'être rendu au Cercle Wagram le 19 janvier, mais assuré y être allé pour s'expliquer avec l'un des dirigeants d'alors, Jean Testanière, qui l'avait chassé de l'établissement fin 2009.

Ex-agent de sécurité du cercle, Ali Djasrabe Kolingar, également accusé d'avoir participé au coup de force, comparaissait libre. Deux ans de prison dont un ferme ont été requis à son encontre. "On va briser sa carrière avec cette condamnation", a plaidé son avocat, Me Grégoire Etrillard, jugeant que son client "n'a rien à faire ici" car "il n'était pas au courant" du coup de force.Terrazzoni est accusé d'avoir participé à un coup de force le 19 janvier 2011, lorsqu'un groupe d'individus avait débarqué dans l'établissement pour chasser l'ancienne équipe dirigeante.

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