Lors de ses voeux à la presse, le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, s'était dit "favorable" à une commission d'enquête sur le rachat par Bernard Tapie des journaux du pôle sud du groupe Hersant Médias (GHM): La Provence, Nice et Corse -Matin.
Les députés PS ont décidé mercredi matin, lors d'une réunion de groupe, de demander une commission d'enquête parlementaire sur les mécanismes ayant conduit au rachat des titres du Groupe Hersant Médias (GHM), dont La Provence, par Bernard Tapie.
"Le principe d'une commission d'enquête a été acté. Il n'a pas fait l'objet d'un vote mais n'a pas suscité d'opposition. Ce n'est pas un procès de Bernard Tapie mais c'est le rôle du Parlement d'essayer de comprendre les mécanismes ayant conduit le groupe Hersant dans cette situation financière et les termes de la cession car il y a des choses troublantes".
La demande devrait être déposée d'ici la fin du premier trimestre par le groupe socialiste.
Lors de ses voeux à la presse lundi, le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, s'était dit "favorable" à une commission d'enquête sur le rachat
par Bernard Tapie des journaux du pôle sud du groupe Hersant Médias (GHM), une demande formulée par le député PS des Bouches-du-Rhône, Patrick Mennucci. Cette commission d'enquête parlementaire serait aussi un moyen de se pencher sur les difficultés de la presse écrite, a-t-on observé mercredi au groupe socialiste. A la veille de Noël, Patrick Mennucci, candidat déclaré aux municipales à Marseille, avait demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le rachat par Bernard Tapie des journaux du pôle sud du groupe Hersant Medias (GHM), qui de son côté a protesté "formellement".
Dans un courrier à M. Le Roux, M. Mennucci faisait notamment allusion à la situation financière du GHM, qui s'apprête à investir 25 millions d'euros dans cette opération sur les titres du sud (La Provence, Nice-Matin, Var-Matin et Corse-Matin) et de l'outre-mer. Elle était soumise à un accord entre le groupe, les repreneurs et 17 banques créancières, dont la BNP, à qui GHM doit déjà 215 millions d'euros.
A l'époque, l'élu avait estimé qu'une éventuelle commission d'enquête parlementaire devrait se pencher sur d'éventuelles manoeuvres qui, "limitant la concurrence, ont fait diminuer le prix d'acquisition".
Le 24 décembre, le directeur général de GHM, Dominique Bernard, avait dénoncé de son côté "les affirmations contraires à la réalité" du député socialiste, qui témoigne selon lui "d'une profonde méconnaissance du dossier".