Dans ce canton de l'intérieur de la plaine orientale, la route est en très mauvais état. Les travaux entrepris auraient dû être achevés depuis des années. Certaines départementales qui desservent la micro-région restent toujours peu praticables par endroits, au grand dam des habitants.
Le collectif des usagers de la route du canton de Moïta, qui compte une quarantaine d'adhérents, dénonce le "ras-le-bol" de tout un bassin de vie. Après un affaissement de chaussée sur la RD 116 en 1997, des travaux ont bien été entrepris, mais stoppés un an plus tard, pour laisser place à de nouvelles études géologiques... et des panneaux signalant les affaissements.
Pour les habitants qui empruntent quotidiennement le réseau, c'est même "un enfer". La circulation est difficile, voir "dangereuse" notamment sur deux principaux points noirs, le croisement de Pietra-di-Verde RD 17/117 et la route d’Ampriani RD 116, où les nids de poule rivalisent aux bas-côtés ravinés par les intempéries. Et chaque hiver, ajoute un peu plus à la détérioration du réseau.
"L'état des routes du canton rend la vie difficile et dangereuse, non seulement pour les habitants, mais aussi pour tous les intervenants extérieurs, médecins, scolaires, livreurs" dénonce le porte-parole du collectif Antoine Renucci.
Pour le conseiller général de la Pieve, Ange Fraticelli, des opérations ont pourtant bien été programmées depuis 2008, mais semble-t-il, à la collectivité départementale les ordres de service aux entreprises ne passent pas.
Et l'histoire se répète en 2011: un nouveau marché public désigne une entreprise pour intervenir. Sauf qu'une fois encore rien, l'entreprise n'ayant jamais reçu l'ordre d'exécuter les travaux.
Une délégation du collectif "Moïta Verde" sera reçue mercredi 30 janvier par le président du Conseil Général de la Haute-Corse, avec l'espoir d'obtenir des explications et des engagements. Faute de quoi, ils ont promis d'agir à l'occasion du passage du Tour de France cycliste.