Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé mercredi à l'Assemblée nationale qu'un "hommage solennel" serait rendu lundi au sergent-chef Harold Vormezeele, mort mardi au Mali dans des combats face à des islamistes dans le cadre de l'opération Serval.
Un soldat français, le sergent-chef Harold Vormezeele sous-officier du 2e Régiment étranger de parachutistes, a été tué au Mali lors d'"un accrochage sérieux" dans le nord du pays au cours duquel il y a aussi eu "plusieurs morts" dans le camp des "terroristes", a annoncé mardi François Hollande.
Le sergent-chef Harold Vormezeele, Sous-officier de la section de commandos parachutistes du 2e Régiment étranger de parachutistes (2e REP) de Calvi, Harold Vormezeele a été tué lors de combats menés contre des groupes terroristes à 50 km au sud de Tessalit.Colonel Thierry Burkhard
Porte-parole de l'état-major des armées françaises
Le soldat français tué au cours de cette opération est un sous-officier du groupe de commandos parachutistes du 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi (Haute-Corse). "En ce moment, nous avons des des forces spéciales qui sont au nord du Mali et qui interviennent dans une zone particulièrement délicate - le massif des Iforhas - là où des groupes terroristes se sont retranchés", a expliqué le Chef de l'Etat, en marge d'un déplacement en Grèce, mardi en fin d'après-midi.
Le 19 février 2013, peu avant 11h00, des éléments français constitués d’une section de commandos parachutistes, renforcée d’un contrôleur aérien avancé et d’une patrouille blindée en mission de reconnaissance dans le massif de l’Adrar à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tessalit, ont été pris à partie par des groupes terroristes.
Au cours de cette action, un soldat français a été mortellement touché, indique dans un communiqué le Ministère de la défense.
La veille, près de 150 soldats français et maliens lançaient l’opération Panthère dans le massif de l’Adrar. Cette opération vise notamment à désorganiser les groupes terroristes et à démanteler les sanctuaires terroristes. A cette occasion, deux importants dépôts de munitions ont été détruits par des frappes aériennes dans ce secteur. Cette action des forces françaises a permis de localiser des éléments terroristes dans leur sanctuaire, de les poursuivre et de neutraliser plus d’une vingtaine d’entre eux, précise le communiqué.
Il s'agit du deuxième mort français depuis le déclenchement de l'opération Serval. Le premier était Damien Boiteux, auquel le gouvernement avait rendu un hommage appuyé aux Invalides.
L'opération Serval29, en référence au félin africain, est une intervention militaire de l’armée française menée au Mali depuis le 11 janvier 2013, à la demande du gouvernement du Mali. L'opération a pour objectif de soutenir les troupes maliennes cherchant à repousser une offensive des groupes armés islamistes qui ont pris le contrôle de l'Azawad, la partie nord du pays.Les buts de cette intervention tels qu'exprimés par François Hollande, le 15 janvier 2013 sont d'arrêter l'avancée en direction de Bamako des forces djihadistes, sécuriser la capitale du Mali et permettre au pays de recouvrer son intégrité territoriale.
Le légionnaire tué mardi au Mali était né en Belgique il y a 33 ans
Le sergent-chef Harold Vormezeele, mort mardi au Mali à 33 ans, était d'origine belge, naturalisé français en 2010, et s'était engagé dans la Légion étrangère en février 1999, selon les éléments de biographie fournis dans la soirée par la Défense.Il était rattaché au 2e Régiment étranger de parachutistes (REP) de Calvi en Corse.
Son décès dans un accrochage mardi matin dans le nord du Mali porte à deux le nombre de militaires morts pour la France au Mali depuis le début de l'opération Serval, le 11 janvier.
"Né le 24 juillet 1979 en Belgique, le sergent-chef Harold Vormezeele aura servi la France durant près de 14 ans", écrit la Défense. Il s'était engagé comme volontaire dans la légion à 19 ans, le 24 février 1999, est-il précisé.
Formé au 4e régiment étranger de Castelnaudary, il intègre le 22 juillet 1999 le 2e REP en qualité de grenadier voltigeur, ajoute la note biographique.
Intégrant plus tard la section des commandos parachutistes, "il est naturellement orienté vers le corps des sous-officiers et est nommé au grade de sergent le 1er juillet 2005", est-il souligné. Il sera promu au grade de sergent-chef le 1er juillet 2010, deux mois après sa naturalisation.
"Faisant preuve depuis toujours d'un remarquable dévouement à son métier et d'une disponibilité sans faille", poursuit la note, le sergent-chef Vormezeele avait servi en Bosnie-Herzégovine en 2000, au Gabon en 2001, Djibouti en 2001 et 2011.
Il avait aussi été envoyé en mission en Nouvelle-Calédonie en 2003, en Côte d'Ivoire en 2006, en République Centrafricaine en 2007 et enfin avait servi en Afghanistan en 2008, 2010 et 2011.