Cinq ans avec sursis requis contre les soutiens à Yvan Colonna

L'avocat général de la cour d'appel de Paris a requis jeudi 10 avril jusqu'à 5 ans avec sursis pour les soutiens présumés à Yvan Colonna, tout en demandant la relaxe pour deux d'entre eux. Dans l'affaire de détention d'armes elle a requis un an de prison ferme contre l'ancien berger de Cargèse.


Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, Yvan Colonna était absent à l'audience. Contre lui le ministère public a demandé la confirmation de la peine de première instance, à savoir, un an d'emprisonnement ferme


Dans l'affaire des soutiens présumés à Yvan Colonna, l'avocat général a dissocié le cas de Marc Simeoni, le seul des cinq soutiens présumés à avoir toujours nié les faits qui lui étaient reprochés. Il est soupçonné d'avoir hébergé Yvan Colonna dans son appartement de Bastia, dans lequel ont été retrouvé des traces d'ADN.
L'avocat général a souligné qu'il n'avait pas de lien amical ou familial avec Yvan Colonna. "Donc, c'est pour des raisons purement idéologiques qu'il a hébergé Yvan Colonna", a-t-elle affirmé. Le ministère public a ainsi requis une peine de 4 à 5 ans de prison avec sursis (3 ans prononcés en première instance) assortie de 5 ans de privation des droits civils, civiques et familiaux.

Egalement accusée d'avoir hébergé Yvan Colonna, Patrizia Gattacceca a vu requérir contre elle une peine de 3 ans de prison avec sursis (2 ans en première instance). Le ministère public a aussi requis 2 à 3 ans avec sursis à l'encontre d'André Colonna d'Istria, accusé d'avoir intercédé auprès de Frédéric Paoli pour qu'il héberge Yvan Colonna dans sa bergerie. En revanche,l'avocat général a requis la relaxe pour Frédéric Paoli et pour Claude Serreri (relaxé en première instance).

L'avocat général a dénoncé "le sens de l'hospitalité corse", régulièrement cité par les prévenus. "Parfois, il est imposé aux personnes", a-t-elle dit en référence à Frédéric Paoli, qui ne connaissait pas Yvan Colonna et n'était pas sympathisant ou militant de la cause nationaliste.
Frédéric Paoli avait été condamné à 10 mois de prison avec sursis en première instance.

Les plaidoiries de la défense doivent se poursuivre ce vendredi 12 avril. La cour d'appel de Paris devrait mettre sa décision en délibéré.


 

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