L'enquête sur l'assassinat de Jean-Luc Chiappini été confiée ce samedi à la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille

L'autopsie, pratiquée samedi, a révélé trois impacts sur le côté gauche de la tête de Jean-Luc Chiappini provenant d'un revolver de calibre 357 Magnum ou 38 Spécial. La police judiciaire a lancé vendredi un appel à témoin. La JIRS de Marseille instruit désormais le dossier.

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Une arme de poing a été découverte par les policiers dans la voiture du président du Parc naturel régional de la Corse (PRNC), Jean-Luc Chiappini,
assasiné jeudi à Ajaccio

L'arme, un pistolet de calibre 9mm, se trouvait dans la boîte à gants de la berline Citröen de fonction à bord de laquelle le notable insulaire a été exécuté à son retour d'un voyage à Paris, a-t-on précisé confirmant une information du journal Corse-Matin.

La présence de cette arme, si elle appartenait bien à la victime, laisserait supposer que celle-ci pouvait se sentir menacé, contrairement à ce qu'a indiqué son entourage, selon lequel Jean-Luc Chaiappini n'était pas habituellement armé.

Maire du petit village de Corse-de-Sud de Letia et président de la communauté de communes environnantes, il a été tué de plusieurs balles alors
qu'il conduisait son véhicule à bord duquel il était seul entre l'aéroport et le centre d'Ajaccio.

A la différence de certains élus locaux de Corse-du-Sud, notamment dans son environnement proche, il ne bénéficiait pas d'une protection policière rapprochée.

La police judiciaire chargée de l'enquête a lancé vendredi un appel à témoin, demandant à toute personne ayant vu le véhicule de l'élu et "deux individus sur
un deux roues" vers 13H10 jeudi sur la route de l'aéroport de prendre contact avec elle.

Une autopsie sera effectuée  ce samedi 27 avril sur le corps de Jean-Luc Chiappini qui sera inhumé lundi dans son village de Letia.

La police judiciaire explore toutes les pistes
Troisième notable assassiné à Ajaccio en six mois, après l'avocat Antoine Sollacaro et le président de la chambre de commerce et d'industrie
de Corse-du-Sud Jacques Nacer, en octobre et novembre, il avait récemment été réélu à la présidence du PRNC.

Jean-Luc Chiappini dirigeait à ce titre une centaine d'agents, notamment les gardiens des refuges du sentier de grande randonnée n°20 (GR20) qui traverse l'île et attire des touristes du monde entier avec lesquels il avait eu divers conflits.

Certaines zones du parc naturel, qui couvre environ 40% de l'île en montagne et sur certaines côtes, fait aussi l'objet de la convoitise de divers investisseurs et spéculateurs.

Les enquêteurs examinent d'autre part les activités d'élu local de la victime, maire de Letia depuis 1977 et président de la communauté de communes de Deux Sorru.

A ce titre, Jean-Luc Chiappini avait inauguré il y a quelques jours le second pôle environnemental de traitement de déchets de Corse-du-Sud.

Ce centre, d'un budget de plus de 5 millions d'euros, est implanté dans le village de Vico, au sein de l'intercommunalité.

Les plus hautes autorités politiques et de l'Etat en Corse avaient assisté à cette inauguration en grandes pompes.

Ce dixième homicide depuis le début de l'année a provoqué la stupeur dans la classe politique et l'opinion insulaire, désabusée face aux déclarations du ministre de l'Intérieur Manuel Valls sur la volonté d'éradiquer le criminalité dans l'île où un nombre infime de crimes de sang est élucidé.

Une fois encore, le président communiste de l'Assemblée de Corse, Dominique Bucchini, a dénoncé "les appétits voraces et criminels" et la "course
à l'argent facile" dans une île devenue "un terreau propice à toutes les dérives.

Soulignant que "ce sont les notables qu'on assassine, sans pouvoir établir de lien entre ces crimes, sans en saisir la mécanique mortifère", le journal régional Corse-Matin a qualifié l'engagement de M. Valls à rétablir l'Etat de droit de "véritable antienne, chimère pour les Corses".

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