Le président de la Ligue de Football Professionnel était très attendu sur le sujet de la sacralisation du 5 mai. Lors de la conférence de presse qu'il a donnée à l'hôtel l'Alivi à Bastia, il a fait quelques concessions, mais il y aura toujours des matches le jour du drame de Furiani.
"Furiani a un été un drame pour le monde du football... Devoir de mémoire, oui. Devoir de vie, aussi" voici une des phrases du président de la LFP lors de la conférence qu'il a donnée à 14 heures. Voilà qui rappelle la position qu'il a toujours défendue, et une autre de ses phrases "une journée sans football n'est pas une réponse à un drame".
La position est ferme et n'a pas changé non plus : "on ne fait pas de journée sans football".
Pour autant, quelques nouveautés. Il n'y aura pas de commémoration de victoire, ni de finale le 5 mai. Enfin, les clubs corses ne joueront pas ce jour-là.
Une visite éclair censée apaiser ?
Frédéric Thiriez a tenté par ailleurs d'apaiser, en saluant le travail des clubs insulaires : "'j'admire le football corse et je salue les efforts du Sporting" a-t-il dit.
Il y avait d'autres sujets épineux à l'origine du contentieux profond qui s'est développé au fil du temps entre le président de la LFP, les clubs corses et leurs supporters. Tout d'abord, le fait que Frédéric Thiriez n'était pas venu remettre le trophée de champion de L2 au SC Bastia, à Furiani l'année dernière.
"Je reviendrai en août, quand Armand Cesari recevra sans doute sa certification en catégorie 1, la meilleure pour un stade" a t-il promis.
Et puis la semaine dernière, il y a eu cette sanction sans précédent dans l'histoire du football français : les deux prochains derbys corses entre l'ACA et le Sporting se joueront à l'extérieur et à huis-clos. Un choc pour les joueurs, les dirigeants et les supporters des deux clubs.
Mais Frédéric Thiriez a nié toute sévérité, non a-t-il répété, la Ligue n'est pas particulièrement dure avec les clubs corses, ils n'ont pas plus de sanctions que les autres. Et d'ajouter : "Je me bats pour changer l'image du football en France, qui est très mauvaise. Pas d'exception corse en matière de violence."
La journée s'est poursuivie avec la visite des installations du stade de Furiani, en compagnie des dirigeants du Sporting.