Après l'attentat qui a visé le 26 mai l'unité policière du GIR (Groupe d'Intervention Régional) à Ajaccio (Corse-du-Sud), aucune piste n'est privilégiée et l'enquête s'annonce difficile. Le site était bien placé sous vidéo-surveillance, mais les caméras étaient défectueuses "faute de moyens".
Trois jours après l'attentat qui a fait des dégâts matériels dimanche dans les locaux du GIR, sur la route de l'aéroport à Ajaccio, les enquêteurs se penchent sur les éléments vidéos capturés par les caméras de surveillance.
Trois caméras étaient bien installées au-dessus du bâtiment mais elles sont difficilement exploitables. Le système infra-rouge, qui permet d'obtenir une bonne vision du site la nuit, ne marchait pas.
Raphaël Vallet, représentant du syndicat Unité-SGP de Corse-du-Sud, a déploré que les locaux du GIR n'aient pas été plus sécurisés, "faute de moyens".
Une source proche de l'enquête n'exclut pas que le but était de faire disparaître des éléments de procédure. "Les dégâts sont importants mais cela n'aura pas forcément d'impact sur les enquêtes en cours", a toutefois ajouté une source policière.
Les hommes du Groupe d'Intervention Régional ont été réinstallés provisoirement dans les locaux de la section de recherche de la gendarmerie à Aspretto.
Saisi de l'enquête, le parquet anti-terroriste de Paris a confié les investigations à la direction régionale de la police judiciaire d'Ajaccio.