Venue rencontrer une délégation des coureurs, la ministre des Sports française, Valérie Fourneyron, a estimé ce 29 juin qu'il ne fallait pas "de lynchage médiatique ou de chasse aux sorcières".
"Je ne suis pas naïve, mais il y a eu des années beaucoup plus noires", a insisté la ministre, également membre du Conseil de l'Agence mondiale
antidopage (AMA).
Malgré le beau temps, l'humeur était mitigée parmi les coureurs samedi matin, avec un ras-le-bol marqué face à ces dernières journées rythmées par le rappel incessant des affaires de dopage passées, avec notamment les déclarations intempestives de Lance Armstrong, ex-septuple vainqueur de la Grande Boucle et désormais déchu de l'ensemble de ses titres, selon qui il serait "impossible" de gagner le Tour à l'eau claire.
110 ans après le 1er Tour de France, en 1903, remporté par le Français Maurice Garin, avec seulement 5 nations au départ, contre 34 aujourd'hui, la Grande Boucle est désormais "victime" de son succès et de son gigantisme.
Mais elle a pourtant réussi à s'ouvrir de nouveaux horizons cette année, avec trois étapes (Bastia, Ajaccio, Calvi) dans l'écrin somptueux de l'île de Beauté, encore jamais traversée par la Grande Boucle.
Dopage: création d'une instance régionale pour lutter contre les trafics
Une commission de lutte contre le trafic de substances ou méthodes dopantes va être créée dans chaque région et en Corse afin de favoriser
les échanges d'informations sur ces sujets, selon un décret publié vendredi 28 juin au Journal Officiel.
"Ce texte accroît la coopération entre les services de l'Etat au niveau régional qui disposent de prérogatives de contrôle dans ce domaine: agents du ministère chargé des sports, agents de l'Agence française de lutte contre le dopage, police judiciaire, gendarmerie, agents des administrations des douanes, des impôts ou de la concurrence et de la répression des fraudes", explique le ministère des Sports, dans un communiqué transmis à l'AFP.
A partir du moment où des soupçons de trafic (et non d'usage) de produits dopants verront le jour, les différents agents qui relèvent de ces instances auront désormais ce lieu d'échanges pour se transmettre des informations.
Le ministère précise que "les règles du secret professionnel sont aménagées pour faciliter la communication de ces informations entre eux."
Par ailleurs, le décret crée au niveau national un dispositif de pilotage et de coordination entre ces commissions régionales.
Celui-ci est "placé sous l'autorité conjointe du directeur des affaires criminelles du ministère de la Justice et du Directeur des sports.
Il permettra de mutualiser l'information entre ces commissions régionales et d'évaluer leur action", développe le ministère.